41 chevaux de Przewalski vivent sur le causse Méjean. Takh – Takh
41 chevaux de Przewalski vivent sur le causse Méjean. Takh – Takh
41 chevaux de Przewalski vivent sur le causse Méjean. Takh – Takh
Introduits sur le causse Méjean dans les années 90, les chevaux de Przewalski font presque partie du paysage. Mais l’association Takh, qui porte le projet, se trouve dans une situation financière critique.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000“On a des fonds jusqu’à la fin de l’année 2025, après…” Pauline Joinnault, chargée de mission auprès de l’association Takh, tire la sonnette d’alarme. L’association qui œuvre depuis plus de 30 ans pour la sauvegarde du cheval de Przewalski était jusqu’ici financée à 80 % par la fondation Mava, mais cette dernière a été dissoute en 2022. Takh fonctionne depuis avec le reliquat. Une situation qui ne saurait perdurer : rien que pour 2025, Takh aurait besoin de 170 000 € pour que son budget soit à l’équilibre.
La gestion du parc de 40 hectares nécessite en effet des moyens conséquents, entre les charges liées aux chevaux, à l’entretien de l’enclos et des bâtiments ainsi qu’aux salaires des cinq employés. “On s’est focalisé sur le cœur de notre mission, c’est-à-dire récupérer des chevaux dans des parcs et les laisser vivre en semi-liberté sur le causse pour les réintroduire en Mongolie et plus globalement en Asie, explique la chargée de mission. Il n’y avait pas d’activité qui permettait de générer des sous.”
De nouvelles activités et un appel aux dons
Pour dégager de nouveaux revenus, l’association s’est donc engagée dans le développement d’activités touristiques. Depuis l’an dernier, Takh propose des visites de deux heures au cœur de l’enclos et des séjours immersifs de quatre jours. L’association va très prochainement lancer une opération de parrainage de chevaux. Les donateurs auront accès à des informations privilégiées sur les équidés et pourront assister à des événements exclusifs. Takh a également lancé un appel aux dons via son site web.
L’association n’oublie pas pour autant sa vocation scientifique. Des chercheurs ou des étudiants peuvent ainsi être accueillis pour des stages et des formations, notamment en éthologie. “Il y a un affect et une symbolique très forte autour de ce cheval sauvage. D’un point de vue scientifique, il bouscule beaucoup de codes. Il y a pas mal de personnes du milieu de l’équitation qui viennent nous voir, note Pauline Joinnault. Observer ces chevaux à l’état presque sauvage, quasiment sans imprégnation, fournit des informations très riches pour comprendre nos chevaux domestiques.“
Outre les chevaux de Przewalski, le Méjean offre un patrimoine naturel très riche susceptible d’intéresser un public plus large. D’autant que l’association a restauré plusieurs bâtiments du hameau du Villaret, à Hures-la-Parade, en faisant appel à des artisans locaux et peut à présent proposer un hébergement. “On a emménagé l’an dernier. On aimerait voir vivre ces bâtiments.”
Une réussite sur le plan scientifique
L’histoire de Takh a pourtant tout d’une réussite. Grâce à elle et à d’autres associations à travers le monde, le cheval de Przewalski est passé en quelques décennies du statut d'”éteint à l’état sauvage” à “en danger d’extinction”. À elle seule, l’association basée sur le causse Méjean a permis la réintroduction de 22 équidés en Mongolie, entre 2004 et 2005. Un franc succès : ce même troupeau compte aujourd’hui 150 chevaux. Takh aimerait aller encore plus loin. “L’idée serait de connecter les différentes réserves de Mongolie, qui sont très éloignées, pour créer du brassage génétique“, souligne la chargée de mission.
41 chevaux et cinq naissances en 2024
En 2024, il y a eu cinq naissances sur le Méjean, dont trois femelles. “C’est très rare“, précise Pauline Joinnault. Le troupeau a désormais atteint son plafond démographique, avec 41 chevaux. Un transfert vers un autre parc aurait déjà dû se faire cet hiver, mais devant l’urgence de la situation financière, l’association a été contrainte de reporter le projet. Elle espère avoir les fonds suffisants pour le faire cette année.
Contacts : www.takh.org ou @associationTakh sur Facebook Je m’abonne pour lire la suite