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Travailler moins pour être plus efficace ? La science a des idées parfois simples, mais brillantes.

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Épuisé au bureau ? Essayez ces deux stratégies validées par la science

© Andrea Piacquadio / Pexels 𝕏

Comment maintenir un niveau d’engagement optimal dans votre travail sans toutefois compromettre votre bien-être et vous conduire à l’épuisement professionnel ? Une problématique qu’ont exploré des chercheurs des universités de Wake Forest (Winston-Salem, Caroline du Nord), Virginia Commonwealth (Richmond, Virginie) et Northeastern (Boston, Massachusetts).

Pour conduire leur étude (publiée en novembre 2024 dans la revue Contemporary Accounting Research), ces derniers ont analysé le comportement de 44 experts-comptables en comparant leurs actions en périodes calmes et en périodes de forte sollicitation sur les années 2020 et 2021.

L’importance des micro-pauses

Les chercheurs ont d’abord mis le doigt sur l’efficacité que représentaient les micro-pauses dans l’environnement professionnel des personnes étudiées. Ils ont identifié quatre catégories distinctes de micro-pauses : la relaxation physique, les repas, les interactions sociales brèves et les activités cognitives légères. Chacune de ces catégories contribue de manière spécifique à la récupération mentale.

L’analyse des niveaux de fatigue, mesurée sur une échelle standardisée allant de 1 à 5, révèle des écarts visibles entre les participants selon leur pratique des micro-pauses. Pendant les périodes de forte activité, la différence est particulièrement marquée : les collaborateurs pratiquant régulièrement des pauses d’une minute présentent un score moyen de fatigue de 3,28, contre 3,95 pour ceux n’en prenant pas, soit une réduction de 0,67 point. Cette différence, qui peut sembler modeste en valeur absolue, représente en réalité une amélioration considérable de 17 % du niveau de fatigue perçue.

L’étude a mis en lumière un autre phénomène : l’amplification des bénéfices de ces brèves interruptions d’activité pendant les phases de forte charge de travail. Durant celles-ci, l’écart se creuse davantage : les pratiquants réguliers des micro-pauses rapportent des niveaux de fatigue inférieurs de 25 % à leurs collègues n’en prenant pas. Concrètement, sur l’échelle de mesure utilisée, cela se traduit par un score moyen de 2,96 contre 3,95 pour le groupe témoin.

L’impact sur la qualité du sommeil, autre indicateur essentiel de l’étude, se révèle tout aussi probant. Les chercheurs ont utilisé un index composite de qualité du sommeil, intégrant plusieurs paramètres comme la durée d’endormissement, la continuité du repos et la sensation de récupération au réveil. Les données montrent une amélioration moyenne de 15 % de cet index chez les pratiquants réguliers des micro-pauses, leur score passant de 3,43 à 3,95 sur l’échelle standardisée de 5 points.

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L’effet positif est mesurable : les participants bénéficiant d’un meilleur sommeil présentent le lendemain des niveaux de fatigue initiaux inférieurs de 11 % en moyenne, créant ainsi un cercle vertueux de récupération. Leurs scores de fatigue matinale s’établissent en moyenne à 2,49, contre 2,79 pour le groupe ne pratiquant pas de micro-pauses.

Le management bienveillant : un rempart contre l’épuisement

Le soutien hiérarchique a son rôle à jouer dans la prévention de l’épuisement professionnel, les micro-pauses à elles-seules ne suffisent pas. L’observation des participants a permis aux chercheurs de déconstruire les mécanismes par lesquels le management influence les niveaux de fatigue des employés.

Trois dimensions interdépendantes ont été identifiées pour qualifier un soutien managérial comme véritablement efficace. La première se manifeste par une disponibilité authentique du manager face aux difficultés quotidiennes rencontrées par les équipes. Cette présence attentive, loin d’être une simple posture, se traduit par des interventions concrètes et un accompagnement personnalisé dans la résolution des obstacles professionnels. Les données quantitatives révèlent que cette disponibilité est associée à une réduction moyenne de 15 % des niveaux de fatigue perçue.

Le deuxième aspect fondamental réside dans la capacité du management à reconnaître explicitement les efforts fournis par les employés. Cette reconnaissance ne se mesure pas par de simples félicitations formelles, mais s’incarne dans une compréhension plus fine des défis relevés et une valorisation sincère des contributions individuelles. Les chercheurs ont observé que cette reconnaissance est particulièrement critique durant les périodes de forte intensité, où elle agit comme un puissant modulateur du stress professionnel.

L’attention portée au bien-être des employés constitue le troisième pilier de ce triptyque managérial. Cette vigilance bienveillante se concrétise par une capacité à détecter précocement les signes de fatigue et à mettre en place des ajustements organisationnels préventifs. Les données de l’étude démontrent que les équipes bénéficiant de cette forme d’attention présentent des niveaux de résilience largement supérieurs face aux pics d’activité.

Ainsi, les équipes encadrées par des managers soucieux de ces trois dimensions présentent des niveaux de fatigue inférieurs de 27 % en période de forte activité, comparativement aux équipes ne bénéficiant pas de ce type d’accompagnement.

Pour que ces résultats ne restent pas lettre morte, il serait maintenant intelligent de traduire ces enseignements scientifiques en pratiques adaptées sur le terrain. Alors, qu’attendons-nous pour enfin écouter la science et repenser nos environnements de travail ? Rien qu’en France, le phénomène de burn-out prend une ampleur inquiétante, tellement qu’on pourrait presque le comparer à une épidémie. D’après les chiffres 2022 du cabinet Empreinte Humaine, 2,5 millions de personnes seraient concernées, et l’institut de veille sanitaire estime à 34 000 le nombre de cas de burn-out parmi les 480 000 salariés en souffrance psychique.

  • Les micro-pauses régulières améliorent significativement la récupération mentale, réduisent la fatigue professionnelle et favorisent un meilleur sommeil.
  • Un management attentif et bienveillant joue un rôle clé dans la prévention de l’épuisement professionnel en soutenant activement les employés.
  • Face à l’augmentation alarmante du phénomène de burn-out, ces pratiques devraient être indispensables pour préserver la santé mentale au travail.

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Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116