Répétition d’Exils avec le chœurs des hommes. – OONM
Dans "Exils", premier rendez-vous d'une thématique homonyme, l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie propose un concert lyrique qui combine, voix, textes, photos de conflits armés, et œuvres de compositeurs contraints de quitter leur pays, de Kurt Weill à Schoenberg en passant par l’Ukrainien Valentin Silvestrov.
Qu’il soit contraint ou souhaité, l’exil accompagne l’histoire scientifique et culturelle de notre civilisation. Mais entre un Léonard de Vinci qui vient de son plein gré en France avec La Joconde sous le bras et un Kurt Weill qui doit quitter l’Allemagne nazie parce que le régime considère sa musique comme dégénérée et brûle ses partitions : il y a une nette différence. L’exil est souvent vécu comme la seule issue. Billie Wilder, le réalisateur de Certains l’aiment chaud, né dans l’Empire austro-hongrois et mort aux États-Unis, qui a vu disparaître sa famille dans les camps de concentration, a eu cette formule : “Il y a les optimistes et les pessimistes. Les premiers ont fini gazés, les autres ont une piscine à Beverly Hills.” Partir, c’est l’espoir de vivre mieux – et pourquoi pas les pieds dans l’eau.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Pour sa saison lyrique, l’Opéra Orchestre national Montpellier Occitanie a choisi de s’emparer de ce thème de l’exil. “Il faut redonner de la voix à tous ces artistes qui sont forcés à quitter leurs racines” souligne Valérie Chevalier, sa directrice. Le premier rendez-vous se déroule ce week-end à l’Opéra Comédie avec un concert lyrique baptisé simplement : Exils. Le principe résonne avec son titre puisque le programme est construit à partir d’œuvres de compositeurs qui ont dû fuir leur pays. Le point de départ est le Berliner Requiem de Kurt Weill. “Cette pièce est extrêmement symbolique” pointe Valérie Chevalier. Ce requiem a été composé en l’hommage de la militante révolutionnaire socialiste et pacifiste Rosa Luxembourg, assassinée le 15 janvier 1919.
“Son regard qui était visionnaire, nous parle encore aujourd’hui”, souligne Sonia Hossein-Pour à la dramaturgie. C’est ainsi que ce regard navigue à travers d’autres personnages présents sur scène, nous guidant de la Première Guerre mondiale aux conflits actuels. La pensée de la militante permet de retracer “les cycles persistants de la guerre, des déplacements, de l’oppression et du lien complexe de l’humanité avec la nature” avec le chœur de l’Opéra Orchestre national entièrement composé d’hommes.
Mais Exils ne s’en tient pas qu’aux écrits de Rosa Luxembourg, il entremêle au théâtre, aux envolées lyriques et à la musique, les images d’un reporter de guerre : Jelle Krings. “Cela nous permet de voir avec réalisme ce qu’il se passe aujourd’hui. De ne pas en détourner le regard, et de faire face à la réalité” détaille Mathilda du Tillieul McNicol, à la mise en scène. L’œuvre de Kurt Weill sera prolongée par les Symphonies d’instruments à vent de Stravinsky, qui a quitté la France en 1940 pour les États-Unis, la cantate Ode à un rossignol (1985) de Valentin Silvestrov, compositeur ukrainien qui s’est exilé en 2022, Rubayat de Sofia Goubaïdoulina, artiste russe vivant en Allemagne et enfin Friede auf Erden de Schoenberg. Ayant rejoint les États-Unis en 1934, le compositeur juif autrichien est mort à Los Angeles en 1951 où probablement il avait une piscine.
Exils. Vendredi 7 et samedi 8 février à 20 h. Opéra Comédie, Montpellier. Tarif : de 13 à 28 €. opera-orchestre-montpellier.fr
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