Spread the love

Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce lundi 16 décembre 2024, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.

Trump veut parler à Poutine et Zelensky pour arrêter le “carnage”

Le président élu américain Donald Trump a dit lundi vouloir parler à ses homologues russe, Vladimir Poutine, et ukrainien, Volodymyr Zelensky, pour arrêter le “carnage” de la guerre en Ukraine, après que le maître du Kremlin s’est félicité de l’avancée de ses troupes sur le front.

Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions en janvier, a promis lors de sa campagne électorale de mettre un terme rapidement à la guerre, et a déjà appelé à un “cessez-le-feu immédiat” et à des pourparlers, si bien qu’Européens et Ukrainiens craignent qu’il puisse forcer Kiev à des concessions majeures et accorder une victoire géopolitique au Kremlin.

“Nous allons parler au président Poutine et nous allons parler à Zelensky et aux représentants de l’Ukraine. Il faut arrêter ça, c’est le carnage”, a déclaré M. Trump lundi depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride.

“Une grande partie de ce territoire, quand on regarde ce qui est arrivé… Il y a des villes où il n’y a pas un bâtiment debout, c’est un chantier de démolition. Les gens ne peuvent donc pas retourner dans ces villes, il n’y a plus rien”, a déclaré le futur président américain. Vladimir Poutine a affirmé à de nombreuses reprises être prêt à des discussions avec l’Ukraine à condition qu’elle soient basées sur “les réalités du terrain”, où les forces russes ont l’avantage depuis le début de l’année.

La Russie réclame notamment que l’Ukraine lui cède quatre régions qu’elle occupe partiellement — celles de Donetsk et Lougansk dans l’est et celles de Zaporijjia et Kherson dans le Sud — en plus de la Crimée annexée en 2014, et que Kiev renonce à son ambition d’intégrer l’Otan. Volodymyr Zelensky a lui longtemps été catégoriquement opposé à toute concession à Vladimir Poutine, mais a adouci cette position ces derniers mois face aux difficultés de son armée sur le front et aux craintes d’un affaiblissement de l’aide occidentale. Il a notamment émis l’idée que l’Ukraine renonce temporairement à récupérer les territoires contrôlés par la Russie, en échange de garanties de sécurité de la part de l’Otan et de nouvelles livraisons d’armements occidentaux.

Cette annonce de Donald Trump intervient quelques heures après que le président russe a fait le bilan de l’année 2024 des combats en Ukraine, se félicitant du rythme de l’avancée de ses troupes et d’avoir “l’initiative” sur tout le front à l’issue de cette “année charnière”.

200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000

Moins nombreuses et moins bien armées, les forces ukrainiennes perdent du terrain depuis des mois, mais à un rythme qui s’est accéléré depuis l’automne. Les soldats russes sont aujourd’hui notamment aux portes des villes stratégiques de Pokrovsk, Koupiansk et Kourakhové. “Les troupes russes disposent de l’initiative stratégique sur toute la ligne de contact”, a assuré M. Poutine dans un discours face aux principaux cadres de son ministère de la Défense.

Il a ainsi revendiqué la prise “de 189 localités” courant 2024, une année marquée notamment par la chute des forteresses ukrainiennes d’Avdiïvka en février et de Vougledar en octobre. Le ministre russe de la Défense, Andreï Belooussov, a lui indiqué que la Russie avait pris 4.500 km2 de territoire ukrainien cette année, et avançait actuellement de “30 km2 par jour”.

L’armée russe a encore revendiqué lundi la conquête d’une nouvelle localité, Yelyzavtivka, située à une dizaine de kilomètres au sud de Kourakhové, ville industrielle de l’Est qui abrite un important gisement de lithium.

Dans ce contexte, l’Ukraine, qui craint d’arriver à la table des négociations dans une position de faiblesse, s’efforce de contenir les troupes russes et réclame un soutien accru à ses alliés occidentaux. Mais la pérennité de cette assistance cruciale n’est pas garantie, avec le retour au pouvoir de Donald Trump en janvier aux Etats-Unis, qui ont été jusqu’à présent avec l’UE les principaux bailleurs de l’Ukraine.

Trump a affirmé que l’Ukraine devait s’attendre à “probablement” moins d’aide de la part de Washington et s’est dit opposé à l’utilisation par Kiev de missiles occidentaux pour frapper la Russie. Le chef de la diplomatie polonaise a estimé lundi que c’était la Russie qui devrait être “forcée” à engager des négociations de paix et non Kiev, alors que l’Europe craint des pressions de la future administration Trump pour un accord au détriment de Kiev.

Lundi, les Etats-Unis et leurs alliés ont en outre dénoncé le soutien “direct” de la Corée du Nord à la Russie qui représente “un élargissement dangereux” du conflit en Ukraine. Kiev a affirmé lundi qu’“au moins 30 soldats” nord-coréens, combattant aux côtés de l’armée russe, avaient été blessés ou tués samedi et dimanche dans la région russe de Koursk, partiellement occupée par les forces de Kiev. Selon les Occidentaux, quelque 11.000 Nord-Coréens seraient déployés côté russe.

L’Ukraine fait état de pertes nord-coréennes dans la région russe de Koursk

Au moins 30 soldats nord-coréens combattant avec la Russie ont été tués ou blessés autour de plusieurs villages de la ligne de front dans la région russe de Koursk au cours du week-end, a annoncé lundi le service du renseignement militaire ukrainien dans un communiqué.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré samedi que Moscou avait commencé à mobiliser “un nombre notable” de troupes nord-coréennes afin de repousser les troupes ukrainiennes de la région de Koursk, où elles ont lancé une incursion en août dernier.

C’est la première fois que Kiev fait état de pertes nord-coréennes de cette ampleur. Le renseignement militaire ukrainien a précisé que les pertes ont été enregistrées à proximité des villages de Plekhovo, Vorojba et Martynovka. Il n’a pas été possible de vérifier ces chiffres de manière indépendante.

La Russie n’a ni confirmé ni infirmé la présence de troupes nord-coréennes dans ses rangs. “En raison des pertes, les groupes d’assaut sont reconstitués avec des renforts, en particulier de la 94e brigade de l’armée de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), afin de poursuivre les opérations de combat dans la région de Koursk”, a dit l’agence ukrainienne. Des responsables ukrainiens et sud-coréens ont précédemment fait savoir que plus de 10.000 soldats nord-coréens se trouvaient en Russie.

Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116