Nicole Kidman et Harris Dickinson dans “Babygirl”. Constantin Film – Niko Tavernise
Ce film est projeté cette semaine à Saint-Chély-d’Apcher.
Nostalgique des nanars erotico-chic des années 1980, ceux qui voyaient Mickey Rourke taquiner une Kim Basinger écarlate ou Sharon Stone en montrer plus qu’il n’en faut à un Michael Douglas exsangue ? Babygirl devrait vous plaire. On n’avait pas vu depuis deux bonnes décennies un tel regard sur le sexe, un tel essai ringard sur les rapports entre hommes et femmes, preuve que si les choses changent, c’est un peu lentement.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000On y voit Nicole Kidman (ou son ombre, tant le botox a fait des ravages) tomber raide dingue d’un petit jeunot adepte des plaisirs sado-maso et de domination soft. Comme dans 50 Nuances de Grey, oui, avec cette plus-value que ce film-là se targue d’un certain féminisme sophistiqué : il s’agirait de documenter l’émancipation d’une femme et sa prise de conscience de sa propre liberté.
Atterrant, ridicule, gênant
Ça se voudrait en tout cas sulfureux et troublant. C’est juste atterrant, ridicule et même un peu gênant : on en ressort avec l’impression d’une Kidman désormais réduite à l’état d’objet et en matière de féminisme, on y voit plutôt un retour aux bonnes vielles traditions, sexe culpabilisant, puritanisme et normes hétéro bien dans le cadre.
Mise en scène froide et trop calculée
La comédienne se donne pourtant corps et âme à la cause, mais rien n’y fait : aucun trouble n’émane de cette mise en scène froide, trop calculée et on se dit que les recettes de l’érotisme n’ont guère évolué dans le cinéma américain.
Voici un authentique navet, plus risible que sexuel, qui rate tous ses effets et va jusqu’à se tirer une balle dans le pied au niveau de son discours.
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