MHSC – Lens : “Quand vous perdez contre plus fort, il faut savoir le reconnaître”, admettait Jean-Louis Gasset après la défaite contre Lens

Jean-Louis Gasset expulsé avec son homologue lensois dès la 26e minute. MAXPPP – Alexandre Dimou

Le coach montpelliérain n’a pu que constater la supériorité lensoise contre sa formation, vendredi 31 janvier.

Est-ce que c’est un coup d’arrêt ce soir ?

Bien sûr. Le résultat et la manière. On a joué contre une équipe qui était plus forte que nous. Dans tous les domaines, physique, technique. Et qui en plus ouvre le score au bout de 30 secondes de jeu. Donc là, c’était un peu dur.

Vous avez changé à la mi-temps, qu’est-ce qui ne fonctionnait pas selon vous pour repasser à 5 derrière ?

Les deux attaquants nous faisaient tous trop souffrir pour jouer un contre un. Donc je pensais qu’on pouvait lutter, gagner ces premiers ballons et récupérer au milieu. Mais ils étaient trop forts. Quand on pressait, le gardien dégageait sur l’attaquant qui bloquait la balle et permettait à leur bloc de ressortir… On était submergé. À la mi-temps, j’ai dit, on est 1 à 0, c’est miraculeux. Ils avaient eu 3, 4, 5 occasions de but. Donc on est passé à 5 en deuxième mi-temps. C’était un peu mieux. Mais on n’a jamais eu l’opportunité de revenir. Et eux, chaque fois qu’ils nous contraient, ça allait vite. Donc ils sont plus forts.

Est-ce que vous avez eu un sentiment d’impuissance face à Lens là ce soir ?

Dans la vie, quand vous perdez contre plus fort que vous, il faut savoir le reconnaître. Il y a des matchs où le scénario a été un peu pour nous. Ce soir, après 30 secondes de jeu, but. On prend un petit coup sur la tête. Eux, ils sont en confiance. Et ils continuent jusqu’à la mi-temps.

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Vous avez choisi de titulariser Andy Delort. Qu’est-ce que vous avez pensé de son match ? Qu’est-ce qu’il peut vous apporter ?

Je pense qu’il va vite revenir dans le coup. Et plus vite, il pourra marquer un but. Si je l’avais gardé sur le banc pour le rentrer 30 minutes, je n’aurais pas eu l’impression de bien travailler. Je me suis dit, je vais regarder où il en est.

Parce qu’il jouait, il ne jouait pas, il faisait des bouts de match. Je l’ai vu 48 heures, donc je n’ai pas eu le temps de faire des tests pour savoir physiquement où il en était. Donc je me suis dit, on démarre sur une heure. Et il restera 14 matchs pour qu’il soit le mieux possible.

Il a joué contre une équipe comme nous, plus forte. Donc il n’était pas dans les bonnes conditions. Les attaquants ont été rarement servis de façon idéale. Il a fait une tête, je crois, sur un coup de pied arrêté juste à côté ou dans le petit filet. Mais ça va venir.

Qu’est-ce qui s’est passé sur votre expulsion avec Will Still ?

Je pense que l’arbitre est allé un peu vite. Parce que tout le monde était un peu en colère. Moi, parce que j’avais vu la faute sur Kouyaté. Et Will Still, parce que lui, il a vu le but. Donc il a dit, ça fait 2-0. Donc quand l’arbitre s’approche de la petite télévision sur le bord, si les entraîneurs s’approchent, ce n’est pas bon signe. Après, je pense que c’est un peu rapide pour dire au rouge et rouge. On s’est serré la main dans la seconde qui suivait. Chacun défendait son morceau de gras. Moi, je disais qu’il y avait faute et lui, il disait qu’il y avait but. Ce qui est logique. Mais là, arriver, dégainer comme ça, rouge et rouge, je le trouvais un peu facile.

Étant donné, la supériorité lensoise dont vous avez parlé, vous ne voyez pas cette défaite comme un pas en arrière ?

Moi, je vous dis toujours le nombre de matchs qu’il faut gagner. Quand j’imagine qu’on peut jouer en contre un contre Lens, je me donne toutes les chances d’essayer de prendre trois points. Et à chaque match, on essaie de faire la tactique qui va bien pour gagner le match. Même si des fois, on est bas et on contre. Ce n’est pas prétentieux. Mais je sais que le point du match nul ne fait pas avancer. On a fait deux victoires d’affilée, on a recollé. Et on tentera la prochaine fois. Parce qu’il nous faut gagner un match sur deux. Donc, il vaut mieux faire une victoire que maçonner et faire deux nuls. Donc une victoire qu’à un point. Et il faudrait qu’on en gagne un sur deux, au moins six, et grappiller un petit truc. Donc, moi, j’ai mis le curseur à cette hauteur. Et on va jouer avec nos qualités et nos défauts.

Il reste trois jours jusqu’à la fin du Mercato. Qu’est-ce que vous souhaitez pour ces trois jours ?

Avoir le meilleur groupe possible et la meilleure équipe possible. Je vous le dis depuis trois mois. Il n’y avait pas de revendication. J’étais au courant de tout. Et j’ai dit je viens. Et donc, le 4 février, je verrai l’effectif que j’ai. Et à partir de là, si on peut gérer en même temps le sportif et les finances, j’aurais bien fait de venir.

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