Une nouvelle étude a fait le point sur ce sujet brûlant.
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© Unsplash / Urban Vintage 𝕏
Face au changement climatique, la transition vers les voitures électriques apparaît comme une solution évidente. Si cette ambition peut s’entendre sous certaines conditions, elle est remise en cause par une nouvelle menée par des chercheurs d’Oxford.
Selon eux, il faudra en effet trop longtemps pour qu’un nombre suffisant de véhicules verts remplacent les modèles thermiques. Or, c’est au cours des cinq prochaines années qu’il faut agir pour éviter le pire en matière climatique. Les scientifiques avancent néanmoins une solution très efficace pour les déplacements en zones urbaines : les vélos.
Une étude éclairante
Christian Brand, chercheur à l’université d’Oxford, est revenu dans un article publié sur le site The Conversation sur une étude qu’il a réalisé avec ses collègues. Les auteurs ont observé 4000 personnes habitants dans de grandes villes européennes : Londres, Anvers, Barcelone, Vienne, Örebro, Rome et Zurich.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Pendant deux ans, ces derniers ont rempli pas moins de 10 000 entrées dans un journal de voyage qui scrutaient tous leurs déplacements au quotidien. Ils ont ensuite calculé l’empreinte carbone de chacun d’entre eux.
Les scientifiques notent ainsi que les participants qui se déplaçaient quotidiennement à vélo émettaient 84 % de carbone en moins que celles qui ne le faisaient pas. En moyenne, une personne qui passe de la voiture au vélo juste une fois par semaine économise 3,2kg de CO₂. Ce qui équivaut aux émissions produites par une voiture sur 10km.
Ils ont ensuite comparé le cycle de vie de chaque mode de déplacement, en intégrant le carbone généré par la fabrication de ces moyens de locomotion, et par leur fonctionnement. Il s’avère que les émissions du vélo sont 30 fois inférieures à celles d’une voiture qui utilise des carburants fossiles, et dix fois inférieures à celles d’une voiture électrique.
Et le chercheur d’en conclure : « La course est donc lancée. Les déplacements actifs (en vélo ou à pieds, NDLR) peuvent contribuer à lutter contre l’urgence climatique plus tôt que les véhicules électriques, tout en offrant un transport abordable, fiable, propre, sain et réduisant les embouteillages ».
Des progrès en France
Si l’on veut voir le verre à moitié plein, on peut noter que la pratique du vélo se renforce en France depuis plusieurs années. Ainsi, d’après une étude publiée en 2023, la part modale de ce dernier est de 11 % dans Paris contre 4 % pour la voiture.
De mêmes mouvements sont observés dans plusieurs grandes villes. Il faut toutefois relativiser ces chiffres en rappelant un sondage publié en 2023 par Alphabet et l’institut IFOP sur les moyens de déplacement des Français sur leur trajet domicile-travail. Il notait que 75 % des actifs plébiscitent ce mode de transport, très loin devant les modes de déplacement doux : marche à pied, vélo, ou encore trottinette.
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