Mardi en fin de journée, ambiance bon enfant lors d’une marche depuis l’école Jules-Ferry à la place Mallet. Midi Libre – C. C.
Place Mallet, l’arrivée des manifestants. Le maire qui soutient la demande des parents et enseignants a reçu une délégation dans son bureau. Midi Libre – C. C.
Les écoles Jules-Ferry et Jean-Macé ont été sorties en 2014 du dispositif REP qui permet davantage de moyens humains. Or, l’indice socio-économique des enfants scolarisés dans ces établissements est l’un des plus faibles du département. Enseignants et parents, soutenus par le maire, demandent une nouvelle audience auprès du représentant de l’académie.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000“Plus de soutien, plus de moyens, écoles de quartier, écoles oubliées.” C’est ce slogan qu’ont chanté enfants et adultes, une fois arrivés place de la mairie. À l’initiative des associations de parents d’élèves, à l’heure de la sortie des écoles Jules-Ferry et Jean-Macé mardi, une centaine de parents d’élèves, d’enseignants et d’enfants ont marché pour réclamer la réintégration de leur groupe scolaire dans le dispositif Rep (réseau d’éducation prioritaire). Une demande déjà faite voilà un an, lors d’un rendez-vous avec le Dasen (directeur académique des services de l’Éducation nationale), appuyée par le maire Jean-Yves Chapelet qui avait accompagné une délégation.
Un indice socio-économique parmi les plus bas du Gard
“Nous parents d’élèves des écoles publiques maternelles Jules-Ferry et Jean-Macé [150 et 55 enfants], et de l’école élémentaire Jules-Ferry [340 écoliers] constatons l’augmentation des difficultés, les résultats baissent, mais les moyens n’augmentent pas. Ces écoles sont situées en quartier prioritaire de la ville.”
En 2014, le groupe scolaire a été sorti du dispositif, qui “dépend d’un collège. Or le collège du Bosquet dont dépendent ces écoles est sorti du REP parce que l’indice socio-économique a augmenté, accueillant des élèves des villages alentour. Mais on reçoit toujours une population dont l’indice est un des plus bas du Gard”, explique une enseignante. En effet, le classement indique que le groupe scolaire de Bagnols est 24e sur 332 écoles gardoises. “On a tous les critères correspondant à la Zep sans les moyens. Ce sont des enfants 100 % des quartiers. Des enfants allophones, dont les familles sont éloignées des codes de l’école”, confie une enseignante de maternelle. “À Alès ou Beaucaire, illustrent encore les manifestants, des écoles dans la même situation comptent douze élèves par classe en grande section ou CP.”
L’inclusion, oui, mais dans des conditions dignes
D’autant que les difficultés s’additionnent. À la maternelle Jules-Ferry par exemple, sur 150 enfants, 27 sont en grande difficulté, leur situation est reconnue par la Maison départementale des personnes handicapées et d’autres dossiers sont en cours. “Il manque des AESH. La maternelle est le premier maillon. Ils arrivent du milieu familial. Nous, on est au front. Les collègues de petite section découvrent certains cas, et le processus est long. Je suis pour l’inclusion mais on n’a pas les moyens d’accueillir les enfants dans de bonnes conditions et nous ne sommes pas formés.” Le dispositif Rep permet le dédoublement des effectifs en CP et CE1, des heures de concertation pour l’équipe… Hosnia El Hosni, présidente de l’APE de Jules-Ferry, partage : “Certaines classes ont 26 élèves, d’autres 28. On veut a minima le dédoublement des classes de CP et CE1, que les professeurs aient plus de temps. Cela permettrait une stabilité du corps enseignant. ”
Une nouvelle audience auprès du Dasen est donc demandée, à nouveau appuyée par le maire qui a reçu une délégation dans son bureau mardi soir. Une pétition a recueilli la signature des parents et enseignants, soit 300 signatures.
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