Le groupe tricolore menace de réduire son financement du septième art.
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Disney+ peut se réjouir. La plateforme de streaming du géant aux grandes oreilles vient en effet de signer ce mercredi 29 janvier un accord avec les organisations du cinéma français. Ce contrat vient bouleverser la chronologie des médias telle que nous la connaissons. Et il n’est pas du goût de Canal+.
Les détails d’un accord historique
Concrètement, par ce contrat d’une durée de trois ans, Disney+ promet « d’ investir 25 % de son chiffre d’affaires net annuel généré en France », soit 115 millions d’euros pour acheter et préacheter des films et des œuvres audiovisuelles, européennes et françaises, détaille Le Monde.
En tout, un minimum de 70 films devraient être financés sur la période « en assurant une diversité de genres et de budgets ». La firme aux grandes oreilles sort son carnet de chèques, puisqu’elle n’allouait que 4 % de son chiffre d’affaires au cinéma et 16 % à l’audiovisuel précédemment.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Ces dépenses ne sont bien sûr pas gratuites. En échange de cet effort, la plateforme de streaming pourra désormais diffuser ses films neuf mois après leur sortie en salle contre 17 mois aujourd’hui.
Canal+ menace de réduire ses financements
Hier, le président du groupe Canal+, Maxime Saada, s’exprimait justement devant la Commission de la Culture du Sénat. Et il n’y est pas à allé par quatre chemins :
D’après le dirigeant l’investissement actuel de Canal+ est « supérieur » à ses obligations « calculées sur la totalité du chiffre d’affaires », qui se chiffrent « autour de 100 » millions d’euros. Il ajoute que Canal+ diffuse également du sport : « Si demain, Canal+ sépare le sport et le cinéma dans son modèle, l’obligation est divisée par deux, donc les 100 millions deviennent mécaniquement 50 ».
Et Maxime Saada de conclure : « On me dit “C’est une menace, tu ne le feras jamais”, mais, en fait on est à l’étude ».
Certains représentants du cinéma français prennent ses déclarations au sérieux. Cité par Le Monde, Pascal Rogard, directeur général de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD), estime qu’un accord aurait dû être conclu avec Canal+ avant Disney : « On négocie d’abord avec celui qui est susceptible d’investir 200 millions d’euros par an, puis avec celui qui propose 35 millions d’euros ».
Pour approfondir cette question de la nouvelle chronologie des médias en France, n’hésitez pas à aller relire notre précédent article sur ce sujet ici.
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