“Prendre conscience de son corps, se détendre” : la méthode Snoezelen fait ses preuves à la crèche Victor-Hugo à Sète

Magali Rodriguez, Colette Jamma et Karine Gonzalez dans la salle Snoezelen de la crèche Victor-Hugo. Midi Libre – Clotilde Rodriguez

Depuis novembre 2024, les tout-petits de la crèche Victor-Hugo peuvent profiter d’une toute nouvelle salle de détente et de stimulation des cinq sens.

Depuis trois mois, les enfants de la crèche Victor-Hugo ont la chance de pouvoir profiter d’une salle prévue pour la méthode Snoezelen. Ce procédé venu tout droit des Pays-Bas dans les années 1970, a pour but de faire travailler les cinq sens, dans une ambiance et un cadre de détente. Elle était initialement destinée aux personnes en situation de handicap. Mais face à sa réussite, elle a été développée pour les personnes âgées et pour les enfants.

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Une formation pour les séances Snoezelen

Pénétrer dans la salle Snoezelen de la crèche Victor-Hugo, plonge immédiatement dans un univers apaisant. Karine Gonzalez et Magali Rodriguez, respectivement directrice et directrice adjointe de la crèche, ont suivi une formation spéciale leur permettant d’assurer des séances de Snoezelen avec les enfants. “On les accompagne, on les guide et les rassure. Mais on ne doit pas être trop intrusif, on se met surtout dans un coin pour les observer découvrir et déambuler dans la salle“, explique Magali Rodriguez. Les enfants viennent seuls ou à deux dans cette salle pour qu’ils aient ce moment “pour eux afin de prendre conscience de leur corps, qu’ils se détendent“.

20 000 € de matériels payés par l’association Les Dys mille pas

Colette Jamma, adjointe au maire, déléguée à la petite enfance, explique que cette salle "a été entièrement refaite pour accueillir tous les éléments nécessaires à la méthode Snoezelen. C’est l’association Les Dys mille pas qui a financé tous le matériel de la salle." Il y a des tubes de bulles colorés, un lit à eau qui laisse passer les vibrations de la musique diffusée juste à côté, des jeux sensoriels, des miroirs, des fils colorés, etc. "Il y a en pour 20 000 € au total avec tous les éléments installés dans cette salle", précise l’adjointe.

La salle Snoezelen de la crèche Victor-Hugo. Midi Libre – Clotilde Rodriguez

Une carte d’identité sensorielle

Pendant chaque séance, les accompagnateurs établissent une “carte d’identité sensorielle”. La directrice souligne l’importance de cette démarche car “elle permet d’avoir un suivi des comportements de l’enfant dans la salle, vers quels objets il va, qu’est-ce qu’il préfère faire“. Dans les semaines à venir, la direction de la crèche souhaite permettre aux parents de passer un moment avec leurs enfants dans cette salle, en les récupérant en fin de journée. Magali Rodriguez pense que “ça permettrait aux parents et aux enfants de repartir plus détendus“. La directrice, Karine Gonzalez, explique que “les parents ne sont pas venus dès le début parce qu’il fallait faire les cartes d’identité sensorielles de chaque enfant, pour qu’ils aient les clefs pour passer ce moment avec leurs enfants“.