Salarié de longue date à la SNCF, Bruno Rejony s’est suicidé le soir du réveillon de Noël en sautant de son train en marche. Que s’est-il passé pour que ce cheminot de 52 ans commette l’irréparable ?
“Nous avions un mal fou à comprendre ce qui s’était passé”, explique l’un des témoins au Parisien.
Mardi soir, quelques heures avant le réveillon de Noël, Bruno, conducteur de TGV s’est suicidé en sautant du poste de conduite de son train en marche, un acte qui a bouleversé la communauté des cheminots.
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200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Ce terrible drame a entraîné de lourdes conséquences sur le réseau ferroviaire, causant des retards considérables sur la ligne à grande vitesse du Sud-Est et perturbant ainsi les voyages de milliers de passagers qui se dirigeaient vers leurs familles pour les fêtes de fin d’année.
Une souffrance visible sur les réseaux
Qu’est-il arrivé à Bruno Rejony, cheminot de 52 ans “expérimenté” ? Cette figure bien connue de la Loire était un membre actif de la section syndicale de la CGT cheminots et un interlocuteur régulier dans le cadre de son engagement professionnel.
Originaire de Saint-Etienne, Bruno avait rejoint la SNCF en 1997 et s’était distingué par son rôle de représentant du personnel de proximité, prenant à cœur les préoccupations des cheminots qu’il représentait.
Sur son profil Facebook, des témoignages ont révélé la détresse émotionnelle de ce quinquagénaire en souffrance. Le 13 décembre, le père de famille avait partagé un message dans lequel il évoquait “l’absence de quelqu’un qui lui manque”, accompagné d’un cœur brisé.
Sa récente rupture amoureuse l’aurait-elle conduit au pire ? “Il me disait qu’il n’allait pas bien. Mais je ne pouvais pas imaginer qu’il mette fin à ses jours, surtout dans ces circonstances”, ajoute un ami du cheminot auprès de RMC. Pour autant, le quinquagénaire se serait bien suicidé en raison de problèmes personnels.
“Un métier très isolé”
Des publications attestent d’un certain isolement depuis plusieurs semaines. Bruno Rejony était aussi “profondément affecté et éprouvé par l’éducation de son enfant autiste” qui a notamment dû être hospitalisé plusieurs fois, soulignent nos confrères du Parisien et RMC. Serait-ce l’une des raisons qui l’a poussé à commettre l’irréparable ?
“Conducteur de TGV est un métier très isolé” dans lequel il faut être “très fort mentalement”, a précisé un cheminot retraité à nos confrères. “Alors, un soir de Noël, quelqu’un de seul avec de gros soucis…”
L’enquête confiée à la gendarmerie devra établir les causes de la mort du cheminot.