Donald Trump a été investi 47e président des États-Unis ce 20 janvier 2025. Retour sur son discours d’introduction à Washington, où le milliardaire est revenu sur sa volonté de souveraineté économique et stratégique.
Donald Trump a prêté serment lundi sous la coupole du Capitole à Washington, devenant le 47e président des États-Unis et, à 78 ans, le plus vieux chef d’État américain jamais investi. Le républicain, déjà président de 2017 à 2021, signe là l’un des plus extraordinaires retours de l’histoire politique récente.
En 2024, Donald Trump a fait campagne sur un nouveau slogan : le “Make america great again” a laissé sa place pour “America first”. Le nouveau chef de l’État fédéral ne cache pas ses intentions de faire du pays sa priorité sur les scènes stratégiques et économiques.
Sa grandeur, vers l’âge d’or
Donald Trump a affirmé que Dieu l’avait “sauvé” d’une tentative d’assassinat le 13 juillet en Pennsylvanie “pour que je rende sa grandeur à l’Amérique”.
“La balle d’un assassin a transpercé mon oreille, mais j’ai senti […] que ma vie avait été sauvée pour une raison. Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique”, a-t-il soutenu.
“A partir de maintenant, le déclin de l’Amérique est terminé”, a-t-il assuré. Le 47e président américain a également promis de s’attaquer à une “élite corrompue et radicale qui s’est accaparée pouvoir et richesse depuis de nombreuses années”.
Pour lui, “l’âge d’or de l’Amérique” vient juste de débuter. “L’âge d’or de l’Amérique commence à l’instant. A partir de ce jour, notre pays va s’épanouir et être à nouveau respecté dans le monde”, a martelé Donald Trump depuis le Capitole, à Washington.
Expulsions de masse
Le président des États-Unis a assuré qu’il allait faire expulser “des millions et des millions” d’immigrés clandestins, axe majeur de sa campagne électorale.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000“En premier lieu, je décréterai l’état d’urgence à notre frontière méridionale” avec le Mexique, a-t-il dit. “Toutes les entrées illégales seront immédiatement bloquées et nous allons commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers d’où ils viennent”, a ajouté le républicain.
“Deux sexes”
Le politique officielle des États-Unis reconnaîtra seulement “deux sexes, masculin et féminin”.
“A partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera de dire qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin”, a déclaré Donald Trump, dont l’équipe a promis plusieurs décrets pour stopper les aides fédérales pour les personnes transgenres.
Etat d’urgence energétique
Donald Trump a annoncé qu’il décréterait un état d’“urgence énergétique” national visant à doper la production d’hydrocarbures des États-Unis, déjà premier producteur mondial, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux pour freiner le réchauffement climatique.
“Nous allons forer à tout-va”, a lancé le président américain, réitérant ainsi sa promesse de campagne et assurant qu’il reviendrait sur nombre de mesures climatiques prises par son prédécesseur Joe Biden pour favoriser la transition énergétique et baisser les émissions de gaz à effet de serre du pays, deuxième pollueur mondial après la Chine.
Deuxième demi-tour sur l’Accord de Paris
Dans la même lignée, l’administration du nouveau président américain Donald Trump a annoncé lundi que les États-Unis se retireraient une deuxième fois de l’accord de Paris sur le climat, mettant ainsi en péril les efforts mondiaux visant à freiner le réchauffement climatique.
“Le président Trump se retirera de l’accord de Paris sur le climat” a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué. Les États-Unis, deuxième pollueur mondial derrière la Chine et premier pollueur historique, avaient déjà quitté brièvement l’accord sous le premier mandat du républicain, avant que Joe Biden n’acte leur retour.
Canal du Panama
Sans surprise, “nous allons reprendre” le canal de Panama, a réaffirmé Donald Trump. Ce genre de déclaration, répétées ces derniers jours, ont fait couler beaucoup d’encre. Certains accusent le milliardaire de ne pas respecter la souveraineté de territoires tels que le canal du Panama, la Groenland ou encore le Canada.
“Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre”, a déclaré le milliardaire.
Plus tard, le président panaméen José Raul Mulino a affirmé : “Le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama.”
“Je me dois de rejeter intégralement les propos tenus par le président Donald Trump (…) le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama”, a déclaré M. Mulino dans un communiqué publié sur son compte X.
Conquête spatiale 2.0
Donald Trump a affirmé que les Américains allaient “planter” le drapeau américain “sur la planète Mars”.
Sous son mandat, “les États-Unis se considéreront à nouveau comme une nation de progrès, qui accroit sa richesse, étend son territoire […] et porte notre drapeau dans de nouveaux et magnifiques horizons. Et nous poursuivrons notre destinée jusqu’aux étoiles, en envoyant des astronautes américains planter la bannière étoilée sur la planète Mars”.
Quid de l’Otan ?
L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche va donner un coup d’accélérateur aux dépenses de défense de l’Otan, s’est félicité lundi son secrétaire général, Mark Rutte.
“Avec le retour du président Trump, nous allons booster les dépenses de défense et la production (d’armement)”, a-t-il écrit sur X. “Ensemble, nous pouvons aboutir à la paix grâce à la force, grâce à l’Otan”, a-t-il ajouté.