Spread the love

Le président américain a un nouveau projet de bouclier anti-missiles.

0 𝕏

Trump mise sur des lasers spatiaux pour abattre les missiles nucléaires

© Moslem Danesh / Pexels 𝕏

Donald Trump vient de signer ce lundi un décret ordonnant la mise en place d’un système de défense antimissile pour protéger son pays. Il est certainement le projet de défense le plus ambitieux de l’histoire américaine depuis le programme « Guerre des étoiles » annoncé par le président Ronald Reagan le 23 mars 1983.

Le président américain a évoqué un « Dôme de fer pour l’Amérique », en référence au système en place en Israël depuis 2010. Pourtant, l’envergure de ce projet dépasse largement celle de son homologue moyen-oriental.

Un arsenal spatial high-tech aux coûts astronomiques

Le secrétaire à la Défense Pete Hegseth dispose ainsi de 60 jours pour élaborer un plan destiné à protéger les États-Unis contre les missiles balistiques, hypersoniques et de croisière avancés. Ces trois types de missiles représentent une menace importante pour la sécurité internationale en raison de leur capacité à atteindre des cibles à très longue portée avec une grande précision et leur puissance destructrice complètement démentielle. L’exemple le plus probant est assurément le missile russe RS-28 Sarmat, également connu sous le nom de « Satan 2 » dans les médias occidentaux.

Au cœur du dispositif : un réseau de satellites équipés de lasers, couplé à des intercepteurs en basse altitude. Le projet prévoit par ailleurs des capacités de neutralisation avant même le lancement des missiles ennemis.

L’ampleur financière du projet dépasse l’entendement, tenez-vous bien. En 2012, L’Académie nationale des sciences avait chiffré dans un rapport qu’un programme spatial défensif dit minimaliste (650 satellites en orbite) nécessiterait une enveloppe de 300 milliards de dollars.

Qui pourrait donc aider le Gouvernement américain à mettre en place un tel programme ? SpaceX, bien entendu. L’entreprise d’Elon Musk dispose d’atouts maîtres : ses lanceurs Falcon affichent une capacité de charge utile supérieure et un volume de transport accru, pour un coût de lancement nettement inférieur à la concurrence.

200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000

Avec la cadence lancement qu’on lui connaît, SpaceX pourrait être un soutien de taille pour déployer ces satellites. L’entreprise, qui détient déjà 20 milliards de dollars de contrats gouvernementaux, devrait néanmoins arbitrer entre ce programme et son projet Starlink, sa principale source de revenus. Cette constellation de satellites commerciaux pourrait voir sa croissance ralentie par la mobilisation des ressources de lancement pour ce bouclier antimissile nouvelle génration.

Rien n’est encore joué

Même si le projet est correctement financé, les défis technologiques apparaissent titanesques. Tom Karako, expert en missiles au think tank CSIS, rappelle qu’aucune « couverture de sécurité magique » n’existe. Le phénomène de « thermal blooming », qui diminue l’efficacité des lasers dans l’atmosphère terrestre, représente un obstacle de taille. En chauffant l’air en le traversant, les lasers créent une « lentille » de densité d’air variable qui déforme et disperse le faisceau, et les rendent moins précis et efficients.

L’alimentation des satellites est aussi problématique : pour assurer leur bon fonctionnement, ils nécessiteraient des mini-réacteurs nucléaires ou des panneaux solaires ultra-perfectionnés.

En dehors de ces considérations purement techniques, les analystes pointent du doigt les risques géostratégiques de la mise en place d’un tel système. Selon Eric Heginbotham, expert du MIT sur les questions nucléaires chinoises, ce programme pourrait déclencher une nouvelle course aux armements. La Russie et la Chine pourraient multiplier la production de leurs ogives nucléaires ou cibler les zones moins protégées pour maintenir leur capacité de dissuasion.

C’est pourquoi d’autres experts préconisent une approche plus réaliste de la question. Fabian Hoffmann, de l’Oslo Nuclear Project, suggère de renforcer les défenses antimissiles de basse altitude tout en préservant l’équilibre des forces nucléaires actuelles. Une option certes toujours coûteuse, mais techniquement réalisable et potentiellement moins déstabilisatrice pour l’ordre mondial.

  • Trump lance un projet de bouclier antimissile basé sur des satellites équipés de lasers, inspiré du modèle israélien, mais à une échelle bien plus grande.
  • Le coût astronomique et les défis technologiques, notamment la précision des lasers et l’alimentation des satellites, rendent le projet difficilement réalisable.
  • e programme pourrait relancer une course aux armements avec la Russie et la Chine et menacer l’équilibre géopolitique mondial.

[ ]

Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116