Une scène étonnante, vue au Japon. CAPTURE D'ECRAN FACEBOOK – CNRS
Cédric Sueur, chercheur au CNRS et éthologue à l’Université de Strasbourg, étudie le comportement étonnant de macaques qui interagissent avec des cerfs sika, au Japon.
Qu’arrive-t-il donc à ces macaques qui prennent le cerf sika, une espèce implantée en Asie, pour des chevaux de rodéo ? Cédric Sueur, chercheur au CNRS et éthologue à l’Université de Strasbourg, vient de publier une étude sur le sujet, parue dans les revues Primates et Cultural Science.
Le scénario : dans le parc national de Yakushima, au Japon, qui a inspiré le film “Princesse Monoké”, de Miyazaki, “Macaca fuscata”, un singe asiatique, s’agrippe au “cervus nippon”, et, détaille le CNRS, “s’amuse à chevaucher les cerfs pour des rodéos qui peuvent durer plusieurs minutes”.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000
La scène n’est pas nouvelle. Les premières observations, rappelle le CNRS, datent des années 40, elles n’ont pas cessé jusqu’à aujourd’hui : “Les scientifiques cherchent à comprendre où et quand ces rodéos se produisent et le profil des individus qui s’y livrent. De la fin des années 40 à aujourd’hui, on a observé chez cette espèce des traditions et habitudes propres à chaque groupe, transmises de génération en génération”.
Cédric Sueur, passionné par le sujet, en a fait un livre, “Péripéties d’un primatologue”, paru aux éditions Odile Jacob en 2024.
L’apport des nouvelles technologies
Mais de nouvelles perspectives s’ouvrent désormais, avec l’aide des nouvelles technologies : “Les caméras fixes et les drones permettent d’observer à distance, sans perturber les animaux. Les images seront traitées via l’intelligence artificielle pour reconnaître automatiquement les individus et leurs comportements. Cela permettra de gagner les mois de formation nécessaires aux scientifiques pour identifier tous les singes d’un groupe”, indique le CNRS.
En 2017, une autre équipe scientifique de l’Université de Lethbridge, au Canada, avait publié, dans la revue Archives of Sexual Behavior une étude faisant le lien avec des pratiques sexuelles des animaux.
C’est une des hypothèses aujourd’hui évoquée par le CNRS, qui ouvre d’autres pistes : “Transport, réchauffement, support physique, consommation de parasites, jeu, et signaux agressifs”.