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La Cnil vient de sanctionner une entreprise sur ce motif.

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Votre patron peut-il vous filmer au travail ?

© Gorodenkoff / Shutterstock.com 𝕏

Suivi d’activitĂ© sur l’ordinateur, enregistreurs de frappes au clavier… les dispositifs de surveillance au travail ont le vent en poupe et les abus potentiels sont justement dans le viseur de la Commission nationale de l’informatique et des libertĂ©s (Cnil) qui vient de publier un communiquĂ© Ă©clairant Ă  ce sujet.

Un dispositif intrusif

Le gendarme des donnĂ©es personnelles a infligĂ© une amende de 40 000 euros Ă  une entreprise qu’il a choisi de ne pas nommer. Cette sociĂ©tĂ© exerce dans le secteur immobilier et elle a surveillĂ© ses salariĂ©s de manière disproportionnĂ©e.

Il en va ainsi d’un dispositif de vidĂ©osurveillance particulièrement intrusif qui captait les images et le son des salariĂ©s dans les locaux. La Cnil prĂ©cise Ă  ce sujet :

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L’autorité a également sanctionné le recours à un logiciel qui scrutait l’activité de certains collaborateurs. Ce dernier était censé juger de leur travail et de leur productivité en détectant automatiquement si un employé cessait de frapper sur le clavier ou de bouger sa souris pendant 3 à 15 minutes avec de potentielles retenues sur salaire à la clé.

D’ailleurs, cette surveillance particulièrement marquĂ©e n’est pas une mĂ©thode pertinente pour Ă©valuer l’investissement professionnel, estime la Cnil : « Or, les pĂ©riodes pendant lesquelles le salariĂ© n’utilise pas son ordinateur peuvent Ă©galement correspondre Ă  du temps de travail effectif dans le cadre de ses missions (rĂ©unions ou appels tĂ©lĂ©phoniques, par exemple) Â».

Fliquer ses salariés est une mauvaise idée

Le risque liĂ© Ă  ce dispositif est aussi qu’il « peut conduire Ă  la captation d’Ă©lĂ©ments d’ordre privĂ© Â». Il en va ainsi des e-mails personnels, ou encore des mots de passe. Le gendarme des donnĂ©es a donc dĂ©cidĂ© de rendre public ce cas « afin ‘d’informer toute personne soumise Ă  de tels dispositifs Â». L’entreprise concernĂ©e a acceptĂ© de retirer immĂ©diatement son logiciel de surveillance.

Outre ces risques lĂ©gaux, la surveillance des salariĂ©s semble ĂŞtre une très mauvaise idĂ©e pour les sociĂ©tĂ©s. D’après les recherches de David Welsh, professeur Ă  l’universitĂ© d’État de l’Arizona, ces stratĂ©gies ont en effet tendance Ă  inciter les employer Ă  enfreindre les règles ou Ă  mener de petits actes de sabotage : pauses non autorisĂ©es, un travail volontairement plus lent, ou encore du vol de matĂ©riel plus frĂ©quent. Plus d’informations Ă  ce sujet dans notre prĂ©cĂ©dent article ici.

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Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116