La mesure controversée du contrôle technique obligatoire pour les deux-roues motorisés subit un camouflet historique. Sept mois après son entrée en vigueur, le pourcentage de motards n’ayant pas présenté sa machine est hallucinant. Un bras de fer qui pourrait bien faire plier les autorités.
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La tension monte sur le bitume français. Depuis le 15 avril 2024, les motos devraient théoriquement passer au crible du contrôle technique tous les trois ans. Une obligation qui fait grincer des dents dans le monde des deux-roues, au point de déclencher un mouvement de résistance sans précédent.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 2,3 millions de véhicules concernés, à peine 500 000 se sont pliés à l’exercice avec 80 % des motards qui boycottent le CT. Un véritable pavé dans la mare des autorités qui peinent à faire accepter cette nouvelle réglementation.
Une fronde qui prend de l’ampleur
La Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) jubile. Son appel au boycott résonne bien au-delà de ses rangs habituels. Les centres de contrôle technique, qui avaient investi dans du matériel spécifique et la formation du personnel, se retrouvent face à des pistes d’inspection désertes.
Cette situation met en péril leur modèle économique, basé sur des prévisions de fréquentation bien plus optimistes. Les agréments provisoires accordés aux centres arrivent à échéance l’année prochaine, et sans une hausse significative de la fréquentation, leur rentabilité pourrait être sérieusement compromise.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Un rejet massif qui questionne la pertinence de la mesure
Le message des motards est limpide : cette obligation est perçue comme une contrainte bureaucratique mise en place pour faire leurs fonds de poches. La FFMC pointe du doigt le décalage entre les exigences réglementaires et la réalité du terrain. Les motards, réputés pour leur attention particulière à l’entretien de leurs machines, considèrent cette mesure comme une marque de défiance injustifiée.
Le coût du contrôle, environ 50 euros, s’ajoute à une liste déjà longue de dépenses obligatoires, sans réelle plus-value en termes de sécurité selon les opposants.
Un bras de fer aux conséquences inattendues
L’ampleur du mouvement de contestation pourrait bien rebattre les cartes. Les centres de contrôle technique se retrouvent dans une position délicate : investissements réalisés, personnel formé, mais clients aux abonnés absents. La FFMC maintient la pression et appelle à poursuivre le boycott. Son objectif est clair, forcer les autorités à revoir leur copie. Cette situation inédite pourrait créer un précédent dans l’histoire des mouvements de résistance citoyenne face aux réglementations jugées inadaptées.
La stratégie des motards s’avère particulièrement efficace. En ciblant la rentabilité économique des centres de contrôle, ils ont trouvé un levier d’action puissant. Les professionnels du secteur, pris entre le marteau des investissements nécessaires et l’enclume du boycott, pourraient devenir des alliés objectifs dans la remise en question de cette mesure.
Le ministère des Transports se trouve désormais face à un dilemme. Persister dans l’application stricte de la réglementation au risque d’enliser davantage la situation, ou ouvrir la porte à une révision du dispositif. Les prochains mois seront décisifs pour l’avenir du contrôle technique des deux-roues en France.
- La mise en place du contrôle technique moto connaît un échec retentissant avec plus de 80 % de boycott en sept mois
- Les centres de contrôle technique voient leur rentabilité menacée face à cette résistance massive
- La FFMC maintient la pression pour obtenir une révision, voire une suppression de cette obligation
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