Ces averses écarlates, des phénomènes longtemps relégués au rang des mythes, s’expliquent assez facilement malgré leur aspect spectaculaire.
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© Aleksandar Pasaric / Pexels 𝕏
Des gouttes vermeilles qui s’abattent du ciel, colorant routes et bâtiments d’une teinte carmin. Si ce tableau évoque spontanément l’imaginaire cinématographique horrifique, il décrit pourtant un phénomène météorologique bien réel, aussi fascinant que rarissime. Si les chroniques relatant ces précipitations pourpres étaient souvent considérées comme des fabulations ou des présages funestes, elles sont en réalité provoquées par un phénomène bien documenté.
Quand le ciel pleure du sang : les pluies rouges du Kerala
La côte de Malabar, dans l’État indien du Kerala, est un lieu exceptionnel pour étudier ces fameuses pluies de sang. Depuis un siècle, cette région a été le théâtre de plusieurs épisodes spectaculaires de pluies rouges : en juillet 1957, durant l’été et l’automne 2001, puis à trois reprises en 2012.
Ces manifestations, d’une teinte proche de l’hémoglobine, ont initialement alimenté certaines étranges hypothèses, notamment celle de l’explosion d’une météorite qui auraient dispersé ses fragments dans l’atmosphère. Toutefois, d’autres investigations en ont conclu qu’aucune météorite n’était la cause de ces pluies.
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La clé de cette énigme réside dans un organisme microscopique : le Trentepohlia, une algue verte filamenteuse dont les cellules regorgent de caroténoïdes, ces mêmes pigments qui donnent leur belle couleur aux carottes. Cette composition peut faire varier sa couleur du vert à l’orange vif.
Cette algue, qui tapisse habituellement les écorces des arbres, se trouve projetée dans les airs lors d’épisodes météorologiques spécifiques. En effet, les précipitations rouges surviennent systématiquement après le passage d’un front de rafales, phénomène caractérisé par une brusque accélération des ventes précédant les formations orageuses. Lorsque de l’air chaud et humide s’élève dans l’atmosphère, il crée des courants ascendants puissants et ceux-ci peuvent donner naissance à des orages. Au cours d’un orage, de l’air froid et dense descend rapidement vers le sol, créant ainsi ce fameux front de rafales.
La présence de ces organismes dans l’atmosphère n’est donc pas accidentelle, car elle résulte d’une combinaison précise de facteurs environnementaux. Les vents violents, caractéristiques des fronts orageux, arrachent ces micro-organismes de leur habitat naturel et les propulsent dans les couches supérieures de l’atmosphère.
Là, ils peuvent être transportés sur des distances considérables avant d’être précipités au sol par les pluies. Ce mécanisme explique également pourquoi ces phénomènes peuvent survenir dans des régions éloignées des zones où prolifère naturellement le Trentepohlia. Une explication rationnelle, qui ne fait pas perdre pour autant le caractère intrigant de ces pluies rouges, sans aucun danger pour l’Homme.
- Les pluies rouges, observées notamment au Kerala, sont causées par des micro-organismes projetés dans l’atmosphère.
- Ces algues, riches en caroténoïdes, donnent cette fameuse teinte rouge aux précipitations.
- Les vents violents et orages transportent ces algues, qui retombent ensuite avec la pluie.
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