Tony Foucart a décidé de raconter, de façon loufoque, la jeunesse de son héros, le Pouffre. MIDI LIBRE – PHILIPPE MALRIC
En 2023, Tony Foucart avait décliné, à Sète, un épisode du roman Le Poulpe où le héros de l’histoire, le Pouffre, avait été retrouvé mort les poumons remplis de sauce tomate.
On sait déjà une chose : le Pouffre est mort. Son corps a été retrouvé dans les fondations d’un parking de la place Briand à Sète, les poumons remplis de sauce tomate. Ce drame avait déclenché la venue dans le Sud du fameux enquêteur Le Poulpe qui, dans le cadre d’une déclinaison locale de la sympathique série de roman, avait résolu le mystère.
Aventure littéraire en solo
“C’est vrai que si je n’avais pas écrit “Le Poulpe se desseiche”, je ne me serai pas lancé dans cette nouvelle aventure”, glisse Tony Foucart. Une nouvelle aventure littéraire en solo – pour Le Poulpe, sorti en 2023, il s’était appuyé sur des idées d’une bande de copains – autour de la jeunesse du Pouffre. “Revenir en arrière, si Star Wars a pu le faire, je le fais aussi”, dit-il dans un grand sourire.
Lors des étés quand Sète n’était pas boboïsée
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L’auteur s’est donc penché sur la fin de l’adolescence de son héros. “Cela arrive à la fin des années 70, lors des étés de ces années-là quand Sète n’était pas encore boboïsée.” Paul Hypo, surnommé Le Pouffre en raison de ses grands bras et de ses grandes jambes, traîne avec sa bande de copains. On y reconnaît bien entendu son ami Pascal Granger “mais aussi Didier Catalan qui est décédé dans l’année.” Ces jeunes, une belle bande de pieds nickelés, sont en pleine découverte du rock, de l’alcool mais aussi des jeunes filles étrangères qui venaient, dans le cadre d’échanges, passer leurs étés en Île singulière.
Des lieux et des mots typiquement sétois
Ce dernier élément véridique est l’un de ceux, avec des lieux ayant vraiment existé ou qui existent toujours, qui parsèment le roman Le Pouffre touche la bombe. Lui donnant une véritable crédibilité locale. Le tout mâtiné de quelques mots typiquement sétois. L’univers du groupe du Pouffre est planté. Mais ces amis sont pratiquement sans le sou. Et donc à la recherche d’un coup. Ils vont donc finalement s’intéresser au pétrole contenu dans les cales du Gunny.
Il est en dédicace ce week-end
Tony Foucart sera ce samedi 14 décembre midi à La cave à manger, place de mairie pour une séance de dédicaces. Il sera, à la même heure, dimanche 15, au Petit Bar (rue Alsace-Lorraine) pour une autre séance dans cet établissement "que je vais transformer en café littéraire", dit-il en souriant.
Le Gunny comme source d’inspiration
Cet authentique pétrolier a sauté dans le port de Sète le 27 juin 1977, son pont s’ouvrant comme une boîte de sardine. Les vitres du Quartier Haut avaient explosé sous l’effet du souffle. “Tout le monde se rappelle où il était à ce moment-là, raconte Tony Foucart. Comme il n’y a pas eu trop d’explications sur les raisons de cette explosion, j’en ai fait le théâtre de cette aventure du Pouffre. Et je donne une explication”. Tout en loufoquerie. Le carburant principal de ce livre. Qui pourrait avoir des suites sur la base d’éléments ayant marqué la ville. C’est tout le mal que l’on souhaite à ce Pouffre. Dont tout le monde connaît la fin tragique. Sauf lui.
Le Pouffre touche la bombe, de Tony Foucart. 200 pages environ. 10 €. Dispo à L’Echappée belle et à la Nouvelle librairie sétoise ainsi que sur Amazon (tout autant que Le Poulpe se desseiche, épuisé par ailleurs) Je m’abonne pour lire la suite