Économies de carburant ou usure prématurée ?
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© Sarmad Mughal / Pexels 𝕏
Le Start and Stop est aujourd’hui une technologie très commune, présente dans l’écrasante majorité des véhicules modernes. C’est au cours des années 2000 que celle-ci a commencé à se démocratiser, en réponse aux normes environnementales de plus en plus strictes (émissions de gaz à effet de serre) et à la demande croissante pour des véhicules moins polluants. De nos jours, elle a largement maturé grâce à des batteries plus performantes et à des algorithmes de gestion du moteur plus optimisés.
Ce système, pourtant largement répandu, divise les automobilistes. Certains craignent que les démarrages et arrêts répétés du moteur ne sollicitent excessivement le démarreur, la batterie et d’autres composants, entraînant ainsi une usure du bloc. Qu’en est-il réellement ?
Économies garanties en ville, mais attention aux embouteillages
Les tests menés par le laboratoire Auto Plus démontrent l’efficacité réelle du système s’il est utilisé en zone urbaine. Les mesures effectuées révèlent une réduction notable de la consommation pouvant atteindre 1,2 litre aux 100 km en centre-ville. Au vu des tarifs délirants qu’ont atteint les carburants cette année, chaque centime est bon à prendre. Fort heureusement, ceux-ci recommencent à baisser. Les prix à la pompe connaissent une légère baisse cette semaine avec le gazole, en particulier, qui affiche une diminution de 0,9 centime, s’établissant désormais à 1,6456 euro le litre.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Même lors de la traversée d’agglomérations moins denses, où les arrêts sont moins fréquents, les économies demeurent perceptibles avec une diminution de 0,3 à 0,4 litre si le Start and Stop est engagé. En revanche, le dispositif perd de sa pertinence dans les embouteillages ou lors d’une circulation en accordéon, où son impact sur la consommation devient négligeable.
L’envers du décor : une mécanique plus sollicitée
L’utilisation intensive du Start and Stop n’est pas sans conséquences sur les organes mécaniques du véhicule. Les constructeurs ont certes anticipé ces contraintes en renforçant les composants concernés : démarreur, batterie et courroies. Néanmoins, l’usure accélérée de certaines pièces reste une réalité technique. Le démarreur, pièce qui entraîne le moteur jusqu’à ce qu’il puisse fonctionner de manière autonome, peut nécessiter un remplacement dès 100 000 km, avec un coût supérieur à celui d’un modèle standard.
Sur certains modèles de voitures, les testeurs d’Auto Plus ont noté une usure prématurée des galets tendeurs (composants mécaniques équipés de roulements qui maintiennent une tension constante sur les courroies) et de la courroie d’accessoires (pièce qui assure la transmission de la puissance du moteur vers divers accessoires pour leur fonctionnement).
Pour les véhicules à boîte manuelle, le système présente paradoxalement un avantage mécanique. Le maintien du pied sur le frein et le relâchement de l’embrayage permettent d’enclencher le dispositif, réduisant ainsi les sollicitations sur le mécanisme d’embrayage et sur la butée (composant qui permet de débrayer et d’embrayer).
Alors, faut-il utiliser le Start and Stop ? Si vous roulez principalement en ville et que vous êtes sensible aux économies de carburant et à l’environnement, il est indéniablement votre allié. Si vous faites essentiellement de l’autoroute, êtes sensible au confort de conduite et que les redémarrages fréquents vous gênent, vous pouvez choisir de désactiver le système d’une simple pression sur le bouton dédié.
- Le Start and Stop assure une réduction de la consommation de carburant jusqu’à 1,2 L/100 km en zone urbaine
- Son utilisation intensive peut néanmoins accélérer l’usure de composants comme le démarreur et la courroie d’accessoires.
- Il est donc idéal pour les trajets urbains, mais moins pertinent sur autoroute ou en circulation dense.
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