Bidonville de Kaweni dans le quartier de Mamoudzou, rasé après le passage du cyclone Chido. DPA – Marc Garvenes
La majorité des ménages mahorais vivent dans des conditions de logement difficiles, éloignées des standards des autres départements français, comme le démontre la dernière étude de l’INSEE. Les maisons en tôle ont été soufflées par le cyclone Chido, en totalité.
Dans le quartier de M’gombani à Mamoudzou, tout est détruit. Les cases en tôles n’ont pas résisté. Beaucoup de personnes ont dû quitter leurs logements en urgence pour aller se réfugier dans un endroit plus sécurisé.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Quatre logements sur dix sont des constructions en tôle, terre…
La dernière étude de l’INSEE démontre que l’habitat en tôle se concentre sur Mamoudzou et les communes avoisinantes. Dans le chef-lieu, à Koungou et Dembeni, la moitié des logements sont des maisons en tôle et six habitants sur dix sont étrangers. Les constructions fragiles (maisons en tôle, bois, végétal ou terre) constituent près de quatre logements sur dix dans l’archipel, comme vingt ans auparavant.
À Mayotte, les deux tiers des logements sont dépourvus du confort sanitaire de base (eau, baignoire ou douche, toilettes), dont 40 % des logements en dur et la quasi-totalité des maisons en tôle.
Trois logements sur dix sans eau courante
Avec une population de 320 900 habitants au 1er janvier 2024, l’INSEE dénombre 63 100 résidences principales en 2017, lors de son dernier recensement. Parmi celles-ci, 4 sur 10 sont en tôle et 3 sur 10 n’ont pas l’eau courante.
Le taux de pauvreté monétaire frappe environ 77 % de la population, – c’est cinq fois plus qu’en France-, sachant qu’un habitant sur deux est de nationalité étrangère, et a moins de 18 ans.
Si seulement 52 % des 15-25 ans habitent un logement en dur, cette part augmente pour atteindre 77 % pour les 55 ans ou plus. En effet, l’accès à de meilleures conditions de logement va notamment de pair avec l’entrée dans la vie active et la perception de revenus, décrit l’étude de l’INSEE.
Un niveau de vie inférieur à 3 140 €
Le niveau de vie médian des habitants de Mayotte est sept fois plus faible qu’au niveau national. Conséquence de flux migratoires importants, une grande partie de la population vit avec très peu de ressources. À Mayotte en 2018, la moitié de la population a un niveau de vie inférieur à 3 140 euros par an. Mayotte est aussi le département d’Outre-mer le plus touché par le chômage. Au 2e trimestre 2023, 29 000 personnes sont au chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), soit 37 % de la population active.