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Miss France 2025 : "18 ans, c’est désormais trop jeune, le public et le jury attendent plus d’expérience et de vécu"

Jade Benazech, samedi soir sur la scène du Futuroscope. Miss Languedoc n’a pas atteint la demi-finale. MAXPPP – LP / Fred Dugit

Thierry Mazars, délégué du comité régional Miss Languedoc, revient sur l’élection Miss France 2025 qui a vu le sacre de Miss Martinique, 35 ans, doyenne d’un concours dont l’une des plus jeunes était sa représentante, Jade Benazech. L’occasion d’évoquer, avec lui, les évolutions de l’élection.

Miss France 2025 : "18 ans, c’est désormais trop jeune, le public et le jury attendent plus d’expérience et de vécu"

Le délégué régional du comité Miss France, Thierry Mazars.

Êtes-vous déçu pour Jade Benazech, Miss Languedoc 2024, qui figurait parmi les 15 premières éliminées ?

Évidemment un peu. Jade a beaucoup travaillé pour représenter au mieux la région, on aurait aimé qu’elle passe au moins la première étape. Il est rare d’ailleurs, depuis 2010, que le comité Languedoc ne soit pas qualifié parmi les quinze demi-finalistes (cela n’est arrivé que quatre fois, NDLR). Mais cela reste un concours et Jade elle-même est très heureuse d’avoir pu vivre cette aventure. Elle ne regrette rien et a déjà hâte de retrouver les élections locales.

Pour la première fois, Miss France est âgée de 35 ans. Miss Languedoc n’a “que” 18 ans. Sont-ce, peut-être, les critères de sélection qui ont évolué ?

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C’est vrai, aujourd’hui, 18 ans, c’est presque trop jeune pour Miss France (rires). Jade aurait certainement eu plus de chance de l’emporter avec Geneviève de Fontenay (qui a cédé les droits du concours en 2010, NDLR). Cette élection évolue avec la société. Désormais, le jury, le public, attendent des femmes qui ont déjà du vécu, de l’expérience, de la maturité. Il ne suffit plus d’être belle comme un cœur, comme on disait alors. C’est ainsi, nous allons commencer à revoir nos critères de sélection au sein du comité Languedoc.

Quel regard portez-vous sur cette évolution ?

Je suis délégué régional depuis 28 ans, j’ai tout connu. Aujourd’hui, il semble que le concours arrive à un virage. Un virage qu’il faut prendre, en tout cas accepter. J’ai juste l’impression que le comité Miss France anticipe parfois un peu trop ces évolutions et c’est dommage. Mais nous nous adapterons.

Les élections de Miss sont regardées différemment, les finances des communes se font exsangues… Il est plus difficile d’organiser des élections locales ?

Nous avons organisé, avec les collectivités ou nos partenaires, 25 élections locales, qualificatives pour les demi-finales de Miss Languedoc, en 2024. Nous allons certainement tomber à 20 l’année prochaine. Nous représentons parfois la première source d’économie. Et pourtant, ce sont des spectacles gratuits pour le public, qui amènent énormément de monde sur les places des villes et des villages ou dans les centres commerciaux. Nous avons des partenaires fidèles, par exemple les mairies de Beaucaire, Alès, Gallargues-le-Montueux, Mauguio-Carnon, Palavas-les-Flots ou même Saint-André-de-Valborgne dans les Cévennes – et je suis loin d’être exhaustif –, ainsi que le Polygone, à Béziers et à Montpellier, la Coupole à Nîmes… Ce sont chaque fois de jolis moments. Preuve, d’ailleurs, que le public aime cette tradition, un nouveau record d’audience a été battu pour l’élection de Miss France.

La survie du comité Miss Languedoc est menacée ?

Nous devons faire preuve de vigilance. La situation est délicate.

Les Pays-Bas ont décidé de mettre un terme à leur concours, l’Allemagne hésite… Vous vous inquiétez pour l’avenir ?

C’est un sujet forcément délicat. On ne peut que réclamer l’égalité femmes/hommes, notamment sur les questions de salaire, d’évolutions professionnelles. On ne peut que soutenir la libération de la parole des femmes. Pour autant, faut-il porter un regard négatif sur nos concours ? Il faut accueillir tout excès avec prudence. Je vous assure que pas une candidate à une élection locale ne vient contre son gré. Elles l’ont choisi, elles sont accueillies avec toute la bienveillance possible et ces élections sont pour elles, a minima l’occasion d’une belle soirée, et très souvent la possibilité d’ouvrir de nouvelles portes. Nombre de miss Languedoc ont pu, après leur élection, trouver leur chemin professionnel. Et la plupart, pendant plusieurs années, restent auprès de nous, pour participer aux soirées, conseiller les nouvelles candidates. Je vous assure que Jade est revenue très heureuse du Futuroscope et même si elle n’a pas été élue Miss France, cette aventure la marquera à vie. J’espère donc sincèrement que le concours va vivre encore longtemps, tout en suivant les nécessaires évolutions.

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Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116