Depuis mardi, les suspects ont été déférés au palais de justice d’Alès. Midi Libre – Alexis Béthune
Policiers et membres du parquet satisfaits du résultat des investigations. Midi Libre – F. A.
Parquet et policiers sont satisfaits de l’opération qui a conduit à des saisies de stups et d’argent record à Alès.
Après un an d’enquête, les policiers avaient prévu un dispositif conséquent afin d’interpeller douze personnes suspectées d’un vaste trafic de drogue dans le quartier des Cévennes, à Alès. “Si l’unité n’avait pas été prise pour assurer la sécurité du pape en Corse, on aurait eu l’assistance du Raid ce lundi”, assure un enquêteur de la police judiciaire (PJ).
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000À l’issue des défèrements qui se sont succédé depuis mardi, ce jeudi soir, le procureur Abdelkrim Grini, son substitut Quentin Larroque en charge des dossiers liés à la drogue, le commissaire Florent Ravel, patron du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ), et le chef de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) ont effectué un rappel des faits : “C’est un travail de longue haleine qu’ont mené les policiers. L’enquête a démarré en décembre 2022, et une information judiciaire pour trafic de stupéfiants et blanchiment en avril 2024.”
Des suspects impliqués dans les stups et des violences avec arme
Selon nos informations, les écoutes réalisées dans le cadre de l’assassinat de Mérouane, en octobre 2022, auraient orienté les enquêteurs vers ce trafic d’ampleur dans le quartier des Cévennes, mais qui irriguait d’autres secteurs de l’arrondissement d’Alès.
“Au fil des investigations, un réseau d’ampleur s’est dessiné avec son chef, son bras droit (un membre de sa famille), des lieutenants et des petites mains.”
Selon le procureur, les revenus quotidiens de ce trafic “sont de l’ordre de 11 000 à 18 000 €. Soit 140 000 € environ par semaine.”
Ce lundi, à 6 heures, 70 policiers nationaux de la PJ, dont une vingtaine de membres de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) pour former les colonnes d’assaut, et le renfort de 25 agents de la police municipale, opérant sous l’autorité du juge d’instruction d’Alès, interviennent simultanément. Des logements des quartiers de Rochebelle, Tamaris, du faubourg d’Auvergne et, surtout, aux Cévennes sont perquisitionnés après la destruction de la porte d’entrée.
Des saisies de produits et d’argent record
Douze personnes sont placées en garde à vue. “Huit d’entre elles ont été mises en examen et placées en détention provisoire, indique le procureur. Les enquêteurs ont mis la main sur 20 kg de cannabis et de 4,5 kg de cocaïne chez une nourrice. La valeur marchande de la drogue saisie est estimée à plus d’1 M€. Près de 50 000 € d’argent liquide ont été découverts : 10 000 € chez le supposé chef du réseau, 3 650 € chez un membre de sa famille et 35 000 € environ chez les lieutenants.”
La plupart des suspects sont connus de la justice pour des dossiers liés aux stupéfiants. Trois des mis en examen ont même été impliqués, puis jugés et condamnés en avril 2022 dans l’affaire de la fusillade du salon de thé du quai Bilina, en octobre 2019.
Le Gir mobilisé pour détecter les opérations de blanchiment
Les investigations se poursuivent sous commission rogatoire, avec, notamment, la co-saisine du Groupe interministériel de recherches (Gir) pour l’aspect patrimonial et financier du dossier. Les enquêteurs s’attachent à démontrer que les mis en examen ont réalisé des opérations de blanchiment pour dissimuler leurs gains.
Dans le quartier des Cévennes, la vente de stupéfiants, n’a semble-t-il, pas été perturbée très longtemps. Dès le lendemain de la spectaculaire opération de police, les policiers du commissariat d’Alès ont de nouveau interpellé un vendeur de cannabis.
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