Bourrillon et Mely, père et fils, à Mende. – DR
Cette rubrique hebdomadaire est réalisée par Jean-Marie Gazagne.
Le département compta un nombre important de filatures de tissus en tout genre. La filature des Calquières, à Langogne, est le seul vestige encore visible. Les productions étaient variées. Elles portaient des noms typiquement lozériens, comme : cadis, serge, pistolets ou abioux.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Les cadis sont les plus anciens draps gévaudanais. De nombreux villages, parfois des régions entières, ont leur propre type de cadis et des noms très particuliers : Cadis de l’hôpital de Marvejols, Cadis de la montagne à Saint-Chély-d’Apcher et au Malzieu. Ils étaient de piètre qualité. Ils servaient surtout à faire les fameuses ceintures qu’utilisaient nos grands-pères pour ceindre les reins, mais aussi confectionner des linceuls.
Serges, escot, burel…
Les serges, ces tissus sont apparus plus récemment, ils étaient fabriqués à Serverette, Marvejols, Mende et Saint-Chély-d’Apcher. La qualité la plus fine était l’escot.
Si la laine, qui sert au tissage, garde sa couleur naturelle (gris clair ou foncé), on obtient un burel.
Les burates fabriquées à Langogne
La serge de Mende servait à doubler les habits d’hommes, mais aussi à confectionner les voiles des religieuses. L’impériale, introduite au 17e, était fabriquée à Marvejols.
Les burates (toile grossière tissée dans une laine de mauvaise qualité) étaient produites en 1775, à Langogne, en même temps que des flanelles et des tricots.
Les abioux de La Canourgue
Les pistolets : c’est l’une des plus curieuses productions. En effet, il s’agit d’un triangle d’étoffe confectionné en tissu grossier dans lequel il a été incorporé du crin. On le glissait sous les vêtements, ainsi il servait de piège pour… les puces ! Les abioux ou refoulés étaient fabriqués à La Canourgue. Ils servaient pour les doublures des habits militaires.
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