Une cinquantaine d’étudiants mahorais a répondu présent à l’appel de l’AEMM. Florence Guilhem
L’Association des étudiants mahorais de Montpellier (AEMM 34) proposait, ce 22 décembre, une réunion à Montpellier, pour organiser l’aide ici et dans l’île de Mayotte dévastée par le passage du cylcone Chido, le 14 décembre dernier.
À la question de comment vont-ils, la cinquantaine d’étudiants mahorais venus à la réunion de l’AEMM, ce dimanche, restent silencieux. En revanche, dès qu’il s’agit de venir en aide à leur île, les questions et les idées fusent. Mais collecter des fonds, des vivres, des matériaux ou autres ne s’improvise pas. Alors plutôt que de foncer tête baissée, “il faut agir intelligemment et prudemment“, dit en préambule Saifi Ambririki, ex-président de l’AEMM 34, association des étudiants mahorais de Montpellier créée en 1993.
L’association propose d’organiser ses actions autour de deux objectifs : l’aide aux étudiants mahorais d’ici (plus de 250 à Montpellier et plus de 500 dans l’Hérault) et des collectes pour Mayotte. Dans l’un comme l’autre cas, “il nous faut nous organiser avec les différentes associations d’Outre-Mer qui sont ici et les associations à Mayotte, ainsi qu’avec des partenaires publics et privés“, préconise Saifi Ambririki.
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Le soutien de leur famille risquant de se réduire après le passage du cyclone Chilo, nombreux risquent d’être les étudiants mahorais à se retrouver en difficulté. Pour leur donner toutes les chances de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions, l’AEMM leur propose de solliciter le Crous pour leur obtenir le gel de leur loyer, des aides financières adaptées et un accompagnement psychologique si nécessaire. La Ville de Montpellier et les universités seront aussi contactées pour voir quel soutien peut être le leur.
En parallèle, l’association propose d’organiser une soirée caritative et d’autres manifestations avec l’appui des associations ultramarines présentes à Montpellier afin de collecter des fonds. La première aura lieu mi-janvier en partenariat avec Mozaik Outre-Mer.
Venir en aide à Mayotte
Pour envoyer des fonds, des denrées alimentaires, et sans doute plus tard des matériaux de construction ou autres à Mayotte, l’AEMM envisage de prendre contact avec les associations locales, qui assureront la distribution auprès de la population. La meilleure façon, selon elle, de garder un œil sur la bonne réception de ce qui sera distribué sur place. “Nous solliciterons aussi des acteurs privés sur place tels que, par exemple, des grossistes, pour la mise en place de tarifs préférentiels sur les produits de première nécessité“, détaille Saifi Ambririki.
Mais pour mettre tout cela sur pied, l’association a besoin que les étudiants s’impliquent dans la communication, les partenariats, la planification des projets… “Tout ce qu’on va faire ici, c’est pour reconstruire Mayotte. Alors, on a besoin de vous tous“, conclut Inès Saidali, bénévole à l’AEMM.
Les propositions de soutien se multiplient
Si les associations ultramarines de Montpellier, dont Mozaik Outre-Mer et Solidarité Dom-Tom, ont réagi au quart de tour en contactant l’AEMM 34 pour proposer soutien et accompagnement, elles n’ont pas été les seules. Le café associatif “Quartier généreux“ lui a proposé d’organiser dans son établissement une soirée caritative en faveur de Mayotte. Le SCUM (Syndicat de combat universitaire de Montpellier), qui siège au Crous, veut aussi apporter son soutien et son aide aux étudiants mahorais de Montpellier, en appuyant leurs demandes auprès des institutions. La Ville de Montpellier a fait, elle, un don de 10 000 €. Des chefs d’entreprise ont aussi appelé pour savoir comment aider. Et, ce lundi, jour de deuil national en hommage aux victimes du cyclone Chido, la rectrice de l’Académie de Montpellier convie l’ensemble du personnel à un moment de recueillement, à 11 h, dans la cour Soulages du rectorat .
Téléphone de l’association : 07 68 33 55 81
Mail : secretariat@aem-montpellier.fr