Annie Delamare a imaginé cette année un sapin haute couture. MLG
Fondé par Josette Sabouraud, il a été repris en 2000 par Annie Delamare. Histoire(s).
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000La Placette, son ambiance chaleureuse, ses rues labyrinthiques, son riche tissu associatif…. et ses salons de coiffure : pas moins de cinq recensés dans ce petit quartier. Dont l’un a ouvert ses portes, près du futur Palais des Congrès puis au 33 rue Hôtel-Dieu, sous l’impulsion de Josette Sabouraud le 1er octobre… 1964. “C’était mon premier jour de travail, se souvient Janyck, alors apprentie. J’avais 14 ans et demi, je sortais juste de l’école. J’étais à l’essai, timide mais ravie de ma nouvelle vie. Josette avait 22 ans.” L’aventure était lancée pour ne plus s’arrêter : en 2 000, la retraite venue, la coiffeuse passionnée quittait la métropole, direction la Guadeloupe (où, âgée de 83 ans, elle vit toujours près de ses enfants), et parvenait à revendre son commerce à Annie Delamare.
“Avec mon mari, nous avions quitté la Normandie pour le soleil. J’étais coiffeuse à domicile à mon compte. Je suis passée par le service transmission de la Chambre des métiers. Il a d’abord été hors de question d’acheter le salon de Madame Sabouraud : trop grand en chiffre d’affaires, une employée… Mais il s’est passé quelque chose avec Josette… ” Qui, afin de mettre en confiance les banques, peu enclines à accorder un prêt, employait son successeur durant deux mois.
Une ambiance familiale
Une méthode à succès : la jeune coiffeuse de 24 ans reprenait cette affaire en douceur, la baptisant Annie Star Coiffure, conservant une fidèle clientèle… et l’ancienne apprentie, Janyck, qui déroulera ainsi toute sa carrière au sein de la même entreprise “dans une ambiance exceptionnelle”. “Et familiale, renchérit Annie, qui a déménagé le commerce en 2015 huit numéros plus haut, au 41 de la rue Hôtel-Dieu. C’est le salon où on est chez soi. Je coiffe quatre générations de clientes. Les petits qui passent dans la rue m’appellent Tata. J’ai perdu ma centenaire l’an dernier ; ma doyenne a 96 ans. Certaines viennent toutes les semaines. On m’apporte des gâteaux, on me bichonne.”
Une clientèle de quartier mais pas seulement : les employés des administrations voisines, les enfants grandis qui reviennent… Et, à Noël, tous attendent de pied ferme les fêtes. Synonymes d’une tombola, tradition instituée par Josette, mais aussi d’un sapin “différent chaque année. Il y a eu le sapin de coiffeur, à l’envers, Père Noël et, cette année, haute couture. Les clientes le prennent en photo.” Janyck, l’ancienne apprentie, l’a découvert lundi en venant fêter l’anniversaire des 60 ans du salon.