Les corps de quatre adolescents portés disparus depuis le 8 décembre 2024 ont été retrouvés quelques jours plus tard en Équateur. Deux versions s’opposent quant aux responsables du drame.
Pour les uns, il s’agit d’une bavure militaire. Pour les autres, c’est la signature d’un groupe criminel. En Équateur, rapporte RFI, la mort de quatre adolescents secoue le pays depuis quelques jours.
Retrouvés carbonisés dans la mangrove
Quelques jours après leur disparition le 8 décembre dernier, les corps de quatre adolescents ont été retrouvés calcinés dans la mangrove, en marge d’une base militaire en Équateur. Selon nos confrères, ces quatre jeunes avaient été conduits dans cette zone par une patrouille de l’armée de l’air.
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Dans un premier temps, le ministre de la Défense, Gian Carlo Loffredo, a affirmé qu’ils avaient été victimes d’un groupe criminel. Des images de vidéosurveillance ont été partagées. Elles montrent des adolescents être embarqués de force par des hommes en habit militaire.
“Relâchés dans la nuit”
Suite à quoi la version du gouvernement a changé. Les militaires auraient effectivement capturé les jeunes mais les auraient “relâchés dans la nuit”. Après quoi ils auraient été victimes d’une bande criminelle qui les aurait enlevés, tués et brûlés.
Un discours qui divise outre-Atlantique. Pour les proches des victimes et certaines ONG, les bandes criminelles ne sont pas liées au drame.
L’ONU et l’Unicef ont demandé l’ouverture d’une enquête “exhaustive, rapide et impartiale”, notent nos confrères.
La Commission interaméricaine des droits de l’Homme (CIDH) s’est déclarée profondément “préoccupée” par cette affaire. Des manifestations ont été organisées, à l’initiative des proches des adolescents notamment. Dans la capitale du pays, Quito, plusieurs centaines de personnes se sont réunies avec des banderoles : “Où sont nos enfants ?”
Le président de l’Équateur, Daniel Noboa, estime quant à lui qu’il est encore trop tôt pour parler de disparition forcée ou d’enlèvement.