Football : Malik Hsissane et Nicolas Benezet, à jamais

En novembre dernier, Nicolas Benezet et Malik Hsissane se sont croisés en Coupe de France. MIDI LIBRE – ERIC DOLADILLE

Ce samedi 11 janvier, à 18 heures, stade Philibert-Schneider, Beaucaire (5e, 17 points, 10 matches) reçoit Alès (4e, 18 points). Un derby et l’occasion pour le Stadiste Hsissane et l’Oacien Benezet de se retrouver… en dehors du terrain.

Ils s’étaient donné rendez-vous ce samedi, stade Philibert-Schneider de Beaucaire (18 heures), en National 3. ”J’espère que Malik va jouer car, la dernière fois, en Coupe de France (7e tour, le 16 novembre 2024, 4-2 pour l’OAC à Pibarot), il revenait de blessure (le milieu beaucairois Hsissane était entré à la 87e)”, soulignait jeudi, l’attaquant alésien, Nicolas Benezet, 33 ans, à propos d’un ”ami d’enfance”.

Un autre rendez-vous, pour Hsissane, jeudi chez le docteur, a malheureusement conclu à un forfait (inflammation du tendon d’Achille) de dernière minute du Stadiste de 33 ans.

Retrouvailles ajournées, donc, sur le terrain, entre les deux joueurs formés ensemble à Nîmes Olympique. ”Nico, c’est réellement la famille”, glisse Hsissane. Interview croisée.

Au regard de votre carrière pro (130 matches de L1 pour Benezet ; 64 de L2 pour Hsissane), qu’est-ce qui vous fait encore courir en N3, un samedi de janvier ?

Malik Hsissane : on a toujours cet amour pour le foot. Après, ce n’est que du N3, mais on prend tellement de plaisir à être dans ce milieu, taper le ballon, se lever, aller s’entraîner. La raison principale, c’est l’amour du foot. On n’est pas là à se dire qu’il faut gratter nos derniers gros contrats.
Nicolas Benezet : déjà, le corps fait en sorte que je puisse toujours courir. Après, c’est la passion, au-delà d’un métier qui a pu l’être pour moi pendant des années, et qui l’est d’ailleurs toujours (contrat fédéral à Alès), et la chance de jouer au ballon. Tant que je m’épanouis sur le terrain, il n’y a que cela qui m’importe.

Beaucaire reçoit Alès dans un derby de haut de tableau. Au-delà de ce match, quelles sont les ambitions pour la suite ?

M. H. : dans la position où on est, et par rapport à la première partie de saison faite, ce serait prétentieux de dire qu’on va jouer la 1re place, mais aussi très pessimiste de se dire qu’on va jouer le maintien. Le but est de gagner le maximum de matches, sans réfléchir. À commencer par Alès
N. B. : déjà, je ne savais pas que c’était un derby, n’ayant pas joué avant à Ales ou Beaucaire. J’ai connu d’autres derbies. Après, vu notre objectif qui est la montée en N2, ça ne change rien que ce soit contre Beaucaire ou une autre équipe.

En 2008, Malik Hsissane et Nicolas Benezet réunis sous le maillot de la réserve de Nîmes, en N3.

Comment jugez-vous le niveau du N3 (5e échelon fédéral) ?

M. H. : ça reste un championnat de bon niveau. Avec Nico, on l’avait connu en réserve à Nîmes, en 2008. Je pense que cette poule Sud-Est est la plus relevée. Aller gagner à l’extérieur, par exemple, est très compliqué.
N. B. : le niveau est correct. C’est dur de comparer avec ce que j’ai connu mais, là, c’est fini les strass et paillettes. Je savais où j’allais mettre les pieds. Et, encore, à Alès, en termes d’infrastructures, elles sont parmi les meilleures de N3. Ce qui m’importe, c’est le terrain, pas le décor.

Tout dépend, aussi, des équipes contre qui tu joues. Nous, on a une équipe qui aime jouer au ballon. Donc, quand on a la possibilité de jouer sur des terrains qui permettent de jouer, c’est vrai que c’est assez agréable pour nous. Malheureusement, ce week-end, ce ne sera pas le cas.

Un retour dans le monde pro est-il toujours dans un coin de votre tête ?

M. H. : non. Pour moi, après que je suis revenu à Nîmes (de Lyon-Duchère, en 2017), où je fais 11 matches en L2, où on monte (en mai 2018) en L1, où je vis des moments très forts (jusqu’en juin 2019), la suite ne me faisait plus rêver. L’essentiel est que tu prennes du plaisir, que tu gagnes ton pain, et puis voilà…
N. B. : non, plus du tout. Si, par bonheur ou par chance, je peux y accéder encore une année, pourquoi pas mais ce n’est pas l’objectif prioritaire. Le seul que j’ai, c’est jouer au ballon et être proche de ma famille. C’est tout.

Question à deux anciens Crocos. Suivez-vous toujours les résultats de NO ?

M. H. : oui. Étant donné que je suis 100 % Nîmois, né à Nîmes, que j’y ai grandi, y ai été formé, c’est obligé ! Surtout avec le coach Adil, que je connais. Tous les vendredis soir, quand je sors de l’entraînement, je regarde les résultats, ceux de Nîmes, le classement… c’est mon club de cœur.
N. B. : bien sûr. Différemment de ce que j’ai pu le suivre à l’époque car le contexte du club fait que ça donne moins envie de le suivre, mais il y a toujours une partie de moi qui aime ce club et qui aimerait faire en sorte qu’il avance. En plus, c’est Adil le coach. Adil, c’est presque la famille. J’aimerais aussi pour lui que ça fonctionne.

Aigues-Mortes, qui a bien fini 2024, veut bien débuter 2025 à Agde

USSA – Cette première partie de saison, le promu aigues-mortais l’avait bien entamée (1 victoire, 2 nuls) et l’a bien conclue. ''Les 7 points (2 victoires, 1 nul) pris sur 9, fin 2024, nous ont fait un peu de bien, mais on reste, et on restera jusqu’à la fin, dans l’objectif maintien'', note le coach Yohan Borg, dont l’équipe a connu un trou d’air au milieu, concédant 1 nul et 4 défaites en cinq matches.

Samedi, Aigues-Mortes (10e, 13 points) joue à Agde (6e, 15 points), à 18 heures au stade Louis Sanguin. Des Gardois opposés à des Héraultais qui gagnent (5 victoires) ou perdent (6 défaites).