Un décret publié le 9 janvier 2025 modifie en profondeur le Code de la route en créant une infraction spécifique pour les motards. Les conducteurs de deux-roues devront s’adapter rapidement à ces nouvelles règles sous peine d’amendes.
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© Romain Vitt pour Presse-citron 𝕏
La circulation interfiles fait désormais partie intégrante du Code de la route. Cette pratique, longtemps tolérée, mais jamais véritablement encadrée, devient légale sur l’ensemble du territoire français. Le ministère de l’Intérieur a profité de cette légalisation pour instaurer une nouvelle infraction spécifique, sanctionnant les comportements dangereux des motards entre les files de voitures.
Une amende salée pour les contrevenants
Le décret n° 2025-33 ne fait pas dans la demi-mesure. Les forces de l’ordre pourront désormais sanctionner les motards imprudents d’une contravention de quatrième classe. Cette amende, fixée à 135 euros, s’accompagne d’un retrait automatique de trois points sur le permis de conduire. Le gouvernement n’a pas lésiné sur les moyens de contrôle étant donné que la vidéo-verbalisation permettra de constater les infractions à distance.
Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité routière, insiste sur la nécessité de ces sanctions : « Nous devons garantir la sécurité de tous les usagers de la route. Cette nouvelle infraction n’est pas une punition, mais un moyen d’encadrer une pratique qui doit rester sécurisée. » Les associations de motards, initialement inquiètes, reconnaissent la nécessité d’un cadre juridique clair.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Des conditions strictes de circulation
Le législateur a défini avec précision les conditions dans lesquelles la circulation interfiles est autorisée. Les deux-roues et trois-roues motorisés doivent respecter une largeur maximale d’un mètre. Cette circulation n’est permise que sur les routes comportant au moins deux fois deux voies séparées par un terre-plein central, sur lesquelles la limitation de vitesse est supérieure ou égale à 70 km/h.
Les motards ne peuvent dépasser 50 km/h lors de leur progression entre les files. Cette limite tombe à 30 km/h dès qu’une file de véhicules est à l’arrêt. Le périphérique parisien fait l’objet d’un traitement particulier, avec une autorisation maintenue malgré sa récente limitation à 50 km/h.
Un changement issu d’une longue expérimentation
Cette évolution majeure du Code de la route s’appuie sur des données concrètes. Pendant près de huit ans, 21 départements ont expérimenté la circulation interfiles dans leurs grandes agglomérations. Les résultats sont encourageants : aucune surmortalité n’a été constatée durant ces phases de test.
Le ministère de l’Intérieur souligne que cette généralisation représente l’aboutissement d’un long processus d’observation et d’évaluation. Les conditions retenues visent à rendre la pratique « sûre et facile à comprendre, à pratiquer, à enseigner et à verbaliser ». Cette approche pragmatique témoigne d’une volonté de concilier fluidité du trafic et sécurité routière.
Les auto-écoles devront intégrer ces nouvelles dispositions dans leur formation. Les futurs conducteurs de deux-roues apprendront désormais les bonnes pratiques de la circulation interfiles dès leur apprentissage. Cette formation préventive devrait contribuer à réduire les comportements à risque.
- Une nouvelle infraction sanctionne la circulation interfiles dangereuse : 135 euros d’amende et retrait de 3 points
- La pratique est autorisée uniquement sur les routes à 2×2 voies avec des limitations de vitesse strictes
- Cette réforme s’appuie sur huit années d’expérimentation dans 21 départements français
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