La circulation à Nîmes garde toujours un goût de bouchon malgré des améliorations

Le trafic est souvent important au niveau du rond-point Kennedy sur la RN 106 dans la traversée de Nîmes. Midi Libre – MIKAËL ANISSET

De nouveaux aménagements à Caissargues sur la RD 42 pour éviter les bouchons. Midi Libre – Y. B.

Le début d’année a été très compliqué dans la traversée de Caissargues par la route de Saint-Gilles. Des bouchons qui ne font pas oublier ceux vécus chaque jour aux entrées de Nîmes malgré la volonté de l’Agglo de développer l’offre de transports en commun.

Au dernier classement “Tom Tom” des villes les plus touchées par les embouteillages, Nîmes est étrangement absente. En revanche, le cabinet américain Inrix, dans sa traditionnelle étude mondiale annuelle du trafic, n’a pas oublié la préfecture du Gard. En 2021, il l’avait placée 3e ville française où l’on perdait le plus de temps dans les bouchons.

Trois ans plus tard, Nîmes se classe 161e au rang mondial avec 43 heures perdues en moyenne dans les embouteillages, soit une baisse de 4 % par rapport à l’an dernier. Elle figure à la 13e place des villes françaises, devancée sans surprise par Montpellier et Paris (97 heures pour la capitale !). Les points noirs demeurent aux entrées ou sorties de la cité des Antonin aux heures des bureaux, de 7 h à 9 h et de 16 h à 18 h.

Caissargues : l’impact des travaux du trambus

La semaine de rentrée du 6 janvier a été particulièrement difficile sur la RD 42 dans la traversée de Caissargues avec d’énormes bouchons entre les giratoires de Fanfone Guillerme (près de la zone Euro 2000) et du chemin des Canaux.

Les travaux d’extension de la ligne de trambus T4, pilotés par l’Agglo Nîmes métropole, donneront aussi plus de place aux vélos et piétons. Le problème, c’est que la mise en place de feux notamment pour l’accès à un supermarché et le trafic important sur cet axe ont impacté la circulation.

Le maire de Caissargues, Olivier Fabregoul, vice-président à l’Agglo chargé du développement économique, se veut rassurant : “On a vécu un peu la catastrophe durant une journée. L’Agglo avait mis en place de la concertation avec les entreprises du secteur. La solution a été trouvée avec la mise en place prochaine d’une circulation en double sens. Le chantier va perdre un mois et il y aura un coup supplémentaire pour Nîmes métropole.” Les travaux d’aménagement pour améliorer la circulation durant les travaux doivent débuter d’ici la fin de la semaine.

Il faut savoir qu’à Caissargues deux parkings relais seront créés prochainement notamment au niveau du chemin des Canaux avec 90 places : “Il y a une possibilité d’agrandissement, ce qui permettra de capter la population de Saint-Gilles ou de Garons”, confie Olivier Fabregoul. La fin du chantier sur la RD 42 est envisagée pour début 2026.

Au sud toujours, en semaine, généralement à l’heure de la sortie des bureaux, la circulation s’intensifie jusqu’au rond-point du chemin des Canaux, près des pépinières municipales.

Au nord, ce sont les bouchons !

Au nord de la ville, la circulation a souvent un goût de bouchons et il n’y a pas de raison que le millésime 2025 soit différent ! Aux heures de pointe, le chemin du Mas de Balan en sens unique irrite bien des usagers de la route qui perdent patience. Quant à l’arrivée par la RN 106, le trafic est souvent saturé en matinée, ce qui donne du grain à moudre aux partisans du contournement ouest de Nîmes en mal de financement, projet repoussé par les habitants de Caveirac.

Près de 50 000 véhicules par jour sont comptabilisés sur cet axe. Le trafic devrait augmenter de 20 % d’ici 2028. Les partisans du CoNim annoncent un objectif de baisse de 30 à 60 % sur la RN 106 avec ces 12 km du projet.

À l’ouest, du nouveau

Aux heures de pointe, la circulation sur la RD 40 demeure très compliquée. 20 000 véhicules par jour circulent sur cet axe qui permet de se rendre dans la Vaunage par Caveirac. Des travaux, grâce au Département et à l’Agglo, ont permis de créer une voie de bus dans chaque sens qui est aussi fréquentée par les cyclistes. Nîmes métropole envisage, pour désengorger et éviter le tout voiture, de lancer sa ligne T5.

En septembre 2025, des navettes relieront Clarensac à la gare centre de Nîmes. Pour pousser les usagers à prendre le bus, il faudra que ce dernier parvienne à couvrir la distance en 30 minutes. Un parking relais verra le jour plus tard à Langlade.

Toujours à l’ouest, mais cette fois du côté de la route de Montpellier, les différents feux tricolores et l’arrivée sur le rond-point du Km delta pour accéder à l’autoroute apportent leur lot de ralentissements aux heures de pointe. Là aussi, les partisans du CoNim estiment que cela pourrait avoir son effet sur la RN 113 si le contournement est réalisé avec un accès à l’A9. Ce qui est loin d’être fait !

À l’est, le périphérique parfois saturé

Si la ligne T2 du trambus permet de capter une partie du trafic et de donner une autre alternative à la voiture, la circulation est saturée, notamment le matin, sur le boulevard Allende, entre le rond-point de Jardiland et celui de la route d’Arles, d’autant plus que c’est l’un des axes privilégiés pour se rendre en centre-ville. Et la situation est encore plus difficile quand l’autoroute est bloquée puisque cela reporte davantage de trafic automobile sur le périphérique.

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