Les États-Unis adoptent une mesure inédite pour limiter les exportations de puces d’IA.
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C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Dans un communiqué peu élogieux, Nvidia dézingue l’administration Biden. En ligne de mire, de nouvelles restrictions sur l’exportation de puces d’intelligence artificielle (IA), qui risquent de directement affecter les activités de la « Team Green ».
Les États-Unis limite les exportations de puces d’IA pour 120 pays
Joe Biden frappe un grand coup avant de tirer sa révérence. Les États-Unis viennent d’introduire de nouvelles règles pour contrôler les livraisons de semi-conducteurs américains à l’étranger et, cette fois, il n’y a pas que les pays ennemis qui sont visés.
« Entre de mauvaises mains, les systèmes d’IA puissants peuvent exacerber des risques importants pour la sécurité nationale, notamment en permettant le développement d’armes de destruction massive, en soutenant de puissantes cyberopérations offensives et en favorisant les violations des droits de l’Homme, telles que la surveillance de masse », justifie la Maison-Blanche dans un communiqué.
Seuls 18 pays alliés des États-Unis, dont la France, sont épargnés par ces contrôles aux exportations. Les autres nations seront catégorisées par niveau, et devront respecter un plafond dans le nombre de puces qu’elles pourront acquérir. Au total, 120 pays entrent dans le cadre de ces restrictions. Certains sont situés en Europe.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000« Nous sommes préoccupés par les mesures américaines adoptées aujourd’hui », fait savoir la Commission européenne. « Nous représentons une opportunité économique pour les États-Unis, et non un risque pour la sécurité », poursuit-elle. De son côté, la Chine dénonce une « violation flagrante » de la réglementation commerciale internationale.
© Unsplash / René DeAnda
Nvidia fustige Biden… et encense Trump
Nvidia, principal fournisseur de puces d’IA dans le monde, est également montée au créneau. Dans un long billet de blog, Ned Finkle, vice-président des affaires gouvernementales de l’entreprise, s’en prend de manière très véhémente à l’administration Biden.
« Dans les derniers jours de son mandat, l’administration Biden cherche à saper le leadership de l’Amérique avec un ensemble de réglementations de plus de 200 pages, rédigées en secret et sans examen législatif approprié », écrit-il. Selon la société, ces règles, qui seront effectives dans 120 jours, vont imposer « un contrôle bureaucratique sur la manière dont les semi-conducteurs, les ordinateurs, les systèmes et même les logiciels américains de pointe sont conçus et commercialisés dans le monde entier ».
Ces mesures « menacent de dilapider l’avantage technologique durement acquis par les États-Unis », assène-t-il. Point notable, Nvidia en profite pour encenser l’administration Trump. Selon l’entreprise, le premier mandat du républicain « a jeté les bases de la force et du succès actuels de l’Amérique en matière d’IA, en favorisant un environnement dans lequel l’industrie américaine pouvait rivaliser et gagner au mérite sans compromettre la sécurité nationale ».
Un éloge suffisant pour convaincre Trump de revenir en arrière ? Rien n’est si sûr, l’ancien magnat de l’immobilier étant un fervent défenseur des mesures protectionnistes.
- L’administration Biden a introduit de nouvelles règles sur les exportations de puces d’IA.
- Cette fois, elles visent aussi certains pays européens.
- Nvidia est tout de suite montée au créneau, fustigeant ces mesures qui risquent d’affecter son activité.
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