Qu’est-ce que HelloQuitteX, la plateforme qui aide à quitter le réseau social X ?

Ce collectif encourage la migration hors du réseau social dirigé par Elon Musk.

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© HelloQuitteX 𝕏

Trop c’est trop. Après les multiples débordements de son propriétaire, Elon Musk, et face au constat de ce qu’est devenu le réseau social X (anciennement Twitter), un collectif dénommé HelloQuitteX a décidé de lancer un outil pour aider les utilisateurs de la plateforme à migrer vers d’autres services, tels que Mastodon et Bluesky.

Simplifier la migration

D’après nos confrères des Échos, cette structure regroupe une trentaine de personnes, pour la plupart des bénévoles venues d’organisations telles que a Quadrature du net, le SNJ-CGT et la Ligue des droits de l’homme.

À l’origine de cette initiative, nous retrouvons le mathématicien au CNRS, David Chavalarias. Son idée est de répondre à ce qui constitue un des principaux freins au départ de X. Il explique ainsi à l’Agence France Presse : « Beaucoup d’utilisateurs sont captifs de leur audience sur X. Certains n’arrivent pas à se décider à partir, de peur de perdre leurs sources ou leur public. »

Face à cette problématique, HelloQuitteX a donc lancé une application qui simplifie la migration. Les utilisateurs sont ainsi en mesure de retrouver leurs abonnements et abonnés sur d’autres réseaux sociaux.

D’après Le Figaro, 17 000 utilisateurs se sont enregistrés sur la plateforme. En prenant en compte leurs contacts sur X, cela représente environ 23 millions de connexions possibles. Cité par notre consœur, Benjamin Sonntag, l’un des porte-paroles de HelloQuitteX, et ingénieur de métier, ajoute :

Nous ne disposons pas de chiffres locaux pour la France, mais, selon nos relevés, la plateforme Bluesky se rapproche des 28,5 millions d’utilisateurs au niveau mondial et elle a connu un afflux de nouveaux venus au cours des derniers jours.

Un mouvement international

Dans l’Hexagone, plusieurs institutions ont déjà annoncé leur départ de X au cours des derniers mois. C’est le cas de Mairie de Paris, l’Institut Pasteur, mais aussi de grands journaux français comme Ouest France et Le Monde.

Désireux d’accentuer le mouvement, HelloQuitteX souhaite désormais se tourner vers l’international. Le collectif dispose déjà d’alliés bénévoles dans plusieurs pays et son site a été traduit dans plusieurs langues, dont l’anglais, l’espagnol, l’allemand, l’arabe et le japonais.

En attendant, la pression s’accroit sur X au sein de l’Union européenne. Ainsi, la Commission européenne a déjà lancé une enquête contre la plateforme en vertu du DSA et elle prévoit d’approfondir ses investigations. On accuse notamment le réseau social de manipuler ses algorithmes, et de manquer à certaines obligations en matière de désinformation.

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