Le séisme DeepSeek touche aussi l’Hexagone.
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© Mamun_Sheikh / Shutterstock.com 𝕏
Le phénomène chinois DeepSeek ne fait pas trembler que les acteurs américains de l’intelligence artificielle (IA). En France aussi, le secteur de la tech est en émoi face aux prouesses de la start-up. Car ses implications sont nombreuses.
L’accès à l’IA rendu plus abordable
DeepSeek a fait très fort. Tandis que son application s’est immiscée à la tête des téléchargements gratuits sur les iPhone aux États-Unis, son modèle, lui, atteint des performances similaires à la technologie la plus pointue d’OpenAI. À une différence près ; la jeune pousse chinoise y est parvenue en exploitant des puces beaucoup moins puissantes que sa rivale américaine, et à un coût bien plus abordable.
En conséquence, plusieurs fabricants majeurs de semi-conducteurs se sont effondrés en Bourse, avec une chute historique de NVIDIA, mais également de Broadcom et d’AMD. Microsoft et Google ont elles aussi vu leurs actions dégringoler. La French Tech est également subjuguée par DeepSeek, car cela change littéralement la donne pour les startups tricolores.
Les coûts d’entraînement dérisoires dépensés par la société chinoise rendent l’IA beaucoup plus accessible, là où il fallait auparavant des investissements massifs. Ces prix élevés constituent d’ailleurs l’un des freins les plus importants à l’adoption de la technologie parmi les petites et moyennes entreprises.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000La dimension open source des modèles de DeepSeek est également bénéfique à la French Tech : les jeunes pousses tricolores ont la possibilité d’utiliser, de modifier et de construire sur le code gratuitement. De même, ses API sont significativement moins chères que celles des startups américaines.
© Unsplash / BoliviaInteligente
Des points à éclaircir
Quelques doutes subsistent malgré tout. En utilisant les modèles de DeepSeek, on risque en effet de voir ses données transmises jusqu’à la Chine où leur gestion est très opaque. De même, ses IA sont soumises à la réglementation très stricte exercée en Empire du Milieu ; elles refusent, par exemple, d’apporter des réponses à des sujets jugés sensibles dans le pays comme le Tibet ou Taïwan. En l’état, il est difficile de savoir si la technologie de la startup respecte l’AI Act. La législation entrera totalement en application en 2026.
La percée de DeepSeek intervient à un moment charnière pour le secteur de l’IA, alors que les géants américains multiplient les investissements colossaux pour étendre leurs infrastructures. Elle prouve que les acteurs chinois sont bel et bien au rendez-vous malgré les lourdes sanctions qui pèsent à leur encontre ; d’ailleurs, les mastodontes technologiques du pays développent eux aussi des grands modèles de langage.
Les Américains, eux, félicitent DeepSeek, tout en promettant de faire mieux. La guerre technologique ne fait que commencer.
- Le succès de DeepSeek a aussi des implications pour la French Tech.
- Les coûts d’accessibilité à l’IA pourraient fondre, alors que la majorité des modèles utilisés sont aujourd’hui développés par les géants américains.
- Des doutes subsistent encore concernant les données envoyées en Chine et la censure présente sur les modèles de DeepSeek.
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