Une jeune femme de 18 ans est décédée le lundi 3 février 2025 des suites d’une méningite à méningocoque dans la métropole de Rennes (Ille-et-Vilaine). Mais, qu'est-ce que cette maladie ? On vous explique.
Une jeune femme de 18 ans est morte lundi 3 février 2025 des suites d’une méningite à méningocoque dans la métropole de Rennes (Ille-et-Vilaine). Plusieurs autres cas ont été signalés au sein de sa famille et pris en charge.
Les méningocoques, c’est quoi ?
Les méningocoques, des bactéries de type Neisseria meningitidis, “constituent les causes majeures de méningites aiguës”, explique l’Institut Pasteur. Elles peuvent également être responsables de septicémies, des infections graves du sang.
Parmi les 12 groupes de méningocoques identifiés, plusieurs circulent en France : B, W, Y et C. La transmission s’effectue par des sécrétions orales lors d’un contact proche et prolongé.
“Dans l’immense majorité des cas, la contamination d’une personne n’entraîne qu’une simple colonisation du nez et du pharynx” avec peu de conséquences, précise l’Assurance Maladie.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Toutefois, dans de rares cas, “le méningocoque diffuse dans le sang et colonise les méninges (les enveloppes protectrices du système nerveux central), entraînant une méningite.”
Une méningite correspond ainsi à une infection “du liquide dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière”. Cette maladie peut entraîner des séquelles importantes, voire être mortelle.
En France, environ 500 à 600 personnes développent une infection grave à méningocoque chaque année. Selon Santé publique France, ces infections provoquent environ 60 décès par an, soit un taux de mortalité de 10 à 12 %.
L’année 2023 a été particulièrement marquée par une hausse des cas, avec 560 personnes touchées, soit une augmentation de 72 % par rapport à 2022.
“Les personnes les plus touchées sont les nourrissons, les jeunes adultes de 15 à 24 ans et les personnes âgées”, note l’Assurance Maladie.
Quels symptômes ?
Après une incubation de 3 à 4 jours – parfois plus de dix jours – les premiers signes apparaissent : fièvre, maux de tête violents et vomissements. Ils peuvent être accompagnés de “raideur de la nuque, léthargie, troubles de la conscience, voire coma”, décrit l’Institut Pasteur.
L’apparition de taches rouges ou violacées sur la peau, appelées purpura, “est un critère de gravité de l’infection et une menace de choc septique, imposant le traitement antibiotique et l’hospitalisation d’urgence”, alerte la fondation médicale. Parmi les complications les plus fréquentes figurent des atteintes neurologiques, “en particulier la surdité”, ajoute-t-elle.
Quels traitements ?
En cas d’infection, un traitement antibiotique doit être administré au plus vite. Même en l’absence d’infection avérée, les personnes ayant été en contact avec un malade “doivent prendre rapidement un traitement antibiotique préventif”, avertit l’Agence régionale de Santé.
Plusieurs vaccins existent en France, ciblant différentes souches du méningocoque. Depuis le 1er janvier 2025, la vaccination contre le méningocoque B est obligatoire pour tous les nourrissons, indique le site Vaccination info service.
Une “vaccination tétravalente ACWY est également obligatoire chez tous les nourrissons depuis le 1er janvier 2025”, et elle est recommandée “chez les adolescents de 11 à 14 ans”.