Streaming, IPTV : la LFP remporte une victoire majeure contre le piratage

La Ligue de Football Professionnel va pouvoir renforcer son arsenal antipiratage.

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© Sergey Zolkin 𝕏

C’est une décision qui devrait faire date. Le 16 janvier dernier, le Tribunal judiciaire de Paris a rendu plusieurs décisions qui viennent renforcer le dispositif antipiratage de la LFP. Voici tout ce qu’il faut en retenir.

Deux nouvelles mesures contre le streaming illégal et les IPTV

Dans le détail, la LFP va pouvoir obliger Google et Bing à déréférencer ces services illégaux de manière encore plus efficace que par le passé. C’est un progrès pour ces ayants droit, car les fans de football tentés par ces offres illégales ne trouveront plus directement les rencontres par une simple recherche. De quoi aussi réduire l’audience des plateformes pirates.

La justice française a par ailleurs décidé d’octroyer de nouveaux moyens à la LFP pour neutraliser les DNS alternatifs lorsqu’ils sont utilisés pour contourner les mesures de blocage des sites pirates. C’est ici encore un progrès pour les dirigeants du foot.

Fort de ce succès, la LFP s’est logiquement réjouie dans un communiqué, même si le ton reste prudent :

Le foot français joue sa survie

Reste à savoir si ce nouvel arsenal sera suffisant. En fin d’année dernière, Benjamin Morel, directeur général de LFP Media, filiale commerciale de la Ligue de football professionnel, a fait une annonce surprenante. Il s’avère en effet que 37% des personnes qui ont suivi le championnat de Ligue 1 depuis le début de la saison l’ont fait illégalement. Ce chiffre peut même exploser lors de certaines affiches majeures, comme PSG-OM.

Et c’est tout sauf un détail pour les dirigeants du foot français. En effet, l’accord qui lie la LFP au diffuseur de la Ligue 1, DAZN, comprend une clause importante. Si la plateforme de streaming sportive n’atteint pas 1,5 million d’abonnés en décembre 2025, les deux parties peuvent rompre le contrat de manière unilatérale. D’après les chiffres des médias français, le service n’en aurait aujourd’hui que 400 000 avec des perspectives de croissance assez faibles.

Dès lors, la lutte contre le piratage devient un enjeu vital pour la LFP, qui n’a plus le choix. L’approche de la fin d’année donne des sueurs froides aux clubs tricolores et le scénario d’une chaîne montée à 100 % par la Ligue pour pallier un départ de DAZN reste sur la table.

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