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Guerre en Ukraine : avancées sur le terrain, pression sur les terres rares, États baltes déconnectés… le point sur la situation

Les combats ont fait rage autour de la ville de Toretsk. MAXPPP – Madeleine Kelly

Tous les jours, Midi Libre fait le point sur la situation en Ukraine. Ce samedi 8 février 2025, découvrez les dernières actualités autour de ce conflit.

Sur le terrain, des avancées des deux côtés

L’armée ukrainienne est toujours à l’offensive dans la région frontalière russe de Koursk, dont elle occupe des centaines de kilomètres carrés depuis une attaque surprise en août 2024. Malgré un échec la veille, les troupes de Kiev ont ainsi mené vendredi soir une nouvelle poussée et ont progressé de 5 kilomètres au sud-est de la ville de Soudja. La présence des forces ukrainiennes a également été constatée dans les villages de Cherkasskaya Konopelka et Fanaseyevka, ainsi que vers le village d’Ulanok.

Ce samedi, Le président ukrainien a confirmé cette nouvelle offensive. “Dans les zones de l’opération Koursk, de nouveaux assauts ont eu lieu”, a déclaré M. Zelensk, assurant que la Russie a encore déployé des soldats nord-coréens aux côtés de ses troupes. Selon le président ukrainien, un “nombre significatif” de soldats “ennemis” ont été mis hors de combat, plusieurs centaines, a-t-il affirmé sans donner le chiffre exact. De son côté, le ministère de la Défense russe a assuré avoir repoussé une contre-attaque ukrainienne dans l’oblast de Koursk.

Toujours sur le terrain, mais côté Ukraine, la Russie affirme aussi avoir progressé. Elle a revendiqué, vendredi soir, la prise de la cité minière de Toretsk, dans l’est du pays, une ville de 30 000 habitants (avant la guerre) très stratégique pour Moscou. Cette conquête constituerait en effet l’une de plus importantes victoires de la Russie en un an, après les prises des villes d’Avdiïvka en février, de Vougledar en octobre et de Kourakhové en décembre.

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Pression sur les “terres rares”

Volodymyr Zelensky répond indirectement à Donald Trump. Début février, le nouveau président américain, qui menace de réduire l’aide de son pays à l’Ukraine, a affirmé vouloir négocier un “accord” avec Kiev, de manière qu’elle offre une “garantie” sur ses terres rares, des métaux notamment utilisés dans l’électronique. Le chef de l’État ukrainien a donc appelé samedi ses alliés à “investir” dans l’exploitation des ressources naturelles de son pays. “Nous avons des ressources minérales, mais cela ne veut pas dire que nous les donnons à n’importe qui, y compris aux partenaires stratégiques”, a-t-il écrit sur Telegram. “Il s’agit de partenariat. Investissez. Développons-les ensemble et gagnons de l’argent”, a-t-il ajouté.

Les ressources naturelles ukrainiennes, notamment le charbon et le minerai de fer, se trouvent essentiellement dans des régions en partie contrôlées par la Russie ou menacées par l’avancée des troupes russes. Un moyen de pression efficace sur Donald Trump ?

Les trois Etats baltes déconnectés du réseau russe

Les trois États baltes ont déconnecté samedi leurs systèmes électriques du réseau russe à la veille du raccordement prévu à celui de l’Union européenne. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie se sont déconnectées du réseau commun IPS/UPS et, sous réserve de la réussite d’une ultime salve de tests, se synchroniseront avec le réseau de l’UE dimanche à 12h00 GMT. “Nous avons atteint l’objectif pour lequel nous nous sommes battus pendant si longtemps. Nous avons désormais le contrôle“, a déclaré le ministre lituanien de l’Énergie, Zygimantas Vaiciunas, en conférence de presse.

Le projet de découplage des États baltes du réseau électrique de l’ancien empire soviétique, débattu pendant des décennies, s’est accéléré après l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014. Le réseau était le dernier lien avec la Russie pour ces trois pays redevenus indépendants au début des années 1990 après la chute de l’Union soviétique, qui ont rejoint l’Union européenne et l’Otan en 2004. Les trois fervents soutiens de Kiev ont cessé d’acheter de l’électricité à la Russie après l’invasion de l’Ukraine par Moscou en 2022, mais ils se sont appuyés sur le réseau russe pour contrôler les fréquences et stabiliser les réseaux afin d’éviter les pannes. “En mettant fin à la dépendance énergétique des États baltes vis-à-vis de la Russie, nous laissons l’agresseur sans possibilité d’utiliser l’énergie comme une arme contre nous”, a déclaré le ministre estonien des Affaires étrangères, Margus Tsahkna. Un camion de l’armée s’est rendu à la centrale électrique de Rezekne, près de la frontière entre la Lettonie et la Russie, et des officiers armés patrouillaient dans les environs, témoignant des inquiétudes des États baltes quant à une tentative de sabotage visant à perturber le commutateur.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’exprimera dimanche lors d’une cérémonie marquant le passage au système européen.

Pour la Russie, le découplage signifie que son enclave de Kaliningrad, située entre la Lituanie, la Pologne et la mer Baltique, est coupée du réseau électrique principal du pays, lui laissant la charge de l’entretien de son système électrique. Les pays baltes ont dépensé près de 1,6 milliard d’euros (1,66 milliard de dollars) depuis 2018 pour moderniser leurs réseaux électriques afin de se préparer à ce changement, tandis que Moscou a dépensé quelque 100 milliards de roubles (un milliard de dollars), pour construire, notamment, plusieurs centrales électriques au gaz à Kaliningrad.

Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116