AdBlue : mauvaise nouvelle pour les conducteurs de diesel dès le 1er janvier 2025

Les propriétaires de diesel devront redoubler de vigilance dès le 1er janvier 2025. Une nouvelle réglementation imposera des contrôles renforcés sur les systèmes AdBlue, avec des sanctions financières conséquentes à la clé.

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© Simona Jurasova / Shutterstock 𝕏

La nouvelle année 2025 marquera un tournant dans le contrôle des systèmes AdBlue, cet additif antipollution devenu obligatoire sur les motorisations diesel modernes. Les centres de contrôle technique vont détecter toute manipulation du système comme la désactivation du système AdBlue, une pratique jusqu’alors difficilement repérable. Les contrevenants s’exposeront à une amende salée de 7 500 euros pour modification non autorisée.

Un système antipollution source de nombreux problèmes

L’AdBlue est un liquide jouant un rôle crucial dans la réduction des émissions polluantes des moteurs diesel. Son principe est simple : injecté dans le système d’échappement, il transforme les dangereux oxydes d’azote en simple vapeur d’eau et azote inoffensif. Une solution efficace sur le papier, mais qui cache une réalité plus complexe pour les automobilistes.

Le problème majeur réside dans la tendance du liquide à se cristalliser. Ce phénomène, particulièrement fréquent, peut entraîner des dégâts considérables sur les organes vitaux du véhicule. Les injecteurs, réservoirs et sondes sont les premières victimes de cette cristallisation. Les réparations qui en découlent atteignent souvent des montants vertigineux, dépassant régulièrement les 1 500 euros pour les véhicules hors garantie. Face à ces coûts prohibitifs, de nombreux conducteurs ont opté pour une solution risquée, la désactivation pure et simple du système.

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Une situation qui met les constructeurs sur la sellette

L’UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois. L’association de consommateurs reçoit un nombre croissant de témoignages d’automobilistes en détresse, particulièrement des propriétaires de véhicules Citroën et Peugeot sous la coupe de Stellantis. Les pannes liées à l’AdBlue ne se limitent pas à ces marques, touchant en réalité l’ensemble des constructeurs commercialisant des véhicules diesel.

La situation est d’autant plus frustrante que les conducteurs se retrouvent souvent démunis face à ces défaillances. Un véhicule victime d’une panne d’AdBlue peut refuser de démarrer, laissant son propriétaire dans l’impossibilité de se déplacer. Cette immobilisation forcée pousse certains à se tourner vers des solutions alternatives bien moins chères (mais illégales), comme la désactivation du système par des garagistes peu scrupuleux.

En Italie, une avancée significative a été obtenue avec un accord de dédommagement entre Stellantis et ses clients. La France, elle, reste à la traîne. L’UFC-Que Choisir multiplie les actions, interpellant constructeurs, DGCCRF et Commission européenne, mais les réponses se font attendre. La responsabilité des constructeurs dans ces défaillances techniques est clairement pointée du doigt.

Un durcissement des contrôles à ne pas négliger

La pratique de désactivation d’AdBlue étant de plus en courante, la politique de contrôle risque fortement de s’accroître. Le fait que cette panne devient monnaie courante n’aide pas non plus. Autant dire que si vous devez passer votre CT prochainement, il faudra être particulièrement attentif.

• Dès janvier 2025, les contrôles techniques détecteront systématiquement la désactivation des systèmes AdBlue
• Les contrevenants s’exposeront à une amende de 7 500 euros
• Les pannes d’AdBlue, fréquentes et coûteuses, restent sans solution satisfaisante de la part des constructeurs

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