Le COVID-19 nous a pris par surprise. Et si le metapneumovirus faisait de même ?
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© Polina Tankilevitch / Pexels 𝕏
Cela ne vous a certainement pas échappé, une nouvelle vague d’infections respiratoires dans le nord de la Chine a lieu, due à des infections au metapneumovirus humain (HMPV). Une situation sanitaire qui nous ramène forcément à la période du COVID-19, une pandémie que nous ne sommes pas près d’oublier. Pourtant, les deux situations sanitaires sont bien distinctes, et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se montre plutôt rassurante sur les faits actuels.
Même s’il fait partie de la liste des agents pathogènes dénommés comme étant prioritaires (consultable ici), elle l’a classé comme étant à risque faible à moyen. Pour le moment, il ne constitue donc pas une réelle menace susceptible de provoquer une urgence de santé publique de portée internationale (PHEIC), c’est-à-dire une crise sanitaire mondiale.
Le métapneumovirus humain, identifiée en 2001, appartient à la famille des Pneumoviridae, un groupe de virus respiratoires dont la structure génomique mérite une attention particulière. Son génome, constitué d’ARN simple brin de polarité négative, nécessite une transcription en ARN messager avant toute synthèse protéique – un mécanisme qui influence directement sa capacité de réplication dans les cellules hôtes.
Pour que la cellule infectée puisse « lire » et utiliser ce plan pour fabriquer de nouveaux virus, il faut d’abord le « retourner » pour qu’il soit dans le bon sens. C’est un peu comme si on essayait de construire quelque chose avec des instructions écrites à l’envers : il faut d’abord les recopier dans le bon sens avant de pouvoir commencer. Ce processus ralentit donc légèrement sa réplication.
Les mécanismes de transmission, principalement par aérosols respiratoires, impliquent des particules virales de taille comprise entre 5 et 10 micromètres. Ces gouttelettes, porteuses du matériel viral, peuvent rester en suspension dans l’air pendant plusieurs heures, particulièrement dans les environnements clos et peu ventilés. Le HMPV se transmet essentiellement par l’air, lorsque nous toussons ou éternuons.
Schéma montrant les protéines de surface (G, F) responsables de l’infection et l’organisation du génome codant les protéines clés pour la réplication. © Nagarjuna R. Cheemarla and Antonieta Guerrero-Plata / Wikipédia
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Le HMPV est un virus qui affectionne particulièrement les cellules qui tapissent nos voies respiratoires, comme le nez et les poumons. Pour comprendre son fonctionnement, imaginez le virus comme une clé qui cherche sa serrure : il possède à sa surface des protéines spéciales (les glycoprotéines F et G) qui lui permettent de s’attacher aux cellules respiratoires et d’y pénétrer. C’est pour cette raison que les symptômes se manifestent principalement au niveau du nez, de la gorge et des poumons.
Tout comme le COVID-19, certaines personnes sont plus sensibles que d’autres à ce virus. Les jeunes enfants de moins de deux ans sont particulièrement vulnérables, car leur système de défense immunitaire est encore en construction – comme une armée qui n’aurait pas encore tous ses soldats (lymphocytes) bien entraînés.
De même, les personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies, que ce soit à cause d’un traitement contre le cancer, d’une greffe ou du VIH, ont plus de risques de développer des formes graves de la maladie, car leur système de protection est moins efficace. « Les plus jeunes et les plus âgés sont les plus exposés, ainsi que les personnes immunodéprimées, c’est-à-dire celles dont le système immunitaire est affaibli » explique la Dre Harris dans cette publication de l’OMS à propos du HMPV.
La période du COVID-19 nous a apporté une expérience essentielle pour mieux gérer le HMPV, notamment dans trois domaines clés. Premièrement, les systèmes de surveillance virologique, considérablement renforcés pendant la pandémie, permettent désormais une détection plus précoce des agents pathogènes respiratoires. L’analyse en temps réel des séquences virales, initialement développée pour le SARS-CoV-2, s’applique aujourd’hui au HMPV, facilitant le suivi des mutations et l’évaluation des risques épidémiques.
Deuxièmement, la compréhension des mécanismes de transmission par l’air, approfondie durant la crise du COVID-19, influence directement les stratégies de prévention du HMPV. Les protocoles de ventilation, le port du masque et la distanciation physique, validés scientifiquement contre le SARS-CoV-2, montrent une efficacité comparable contre le HMPV.
Enfin, l’infrastructure mondiale de recherche, mobilisée pendant la pandémie (avec plus de 240 publications quotidiennes sur le COVID-19), maintient aujourd’hui une forte vigilance sur les virus respiratoires émergents. Cette continuité de la recherche, essentielle face aux mille décès hebdomadaires encore attribués au COVID-19, bénéficieront directement à la compréhension et à la gestion du HMPV.
Pour le moment, il est donc inutile de céder à la panique. « Les niveaux d’infections respiratoires signalés en Chine se situent dans la fourchette habituelle pour la saison hivernale » explique l’OMS. D’après les données communiquées par Beijing à l’institution, la pression sur les hôpitaux est moindre par rapport à l’année dernière à la même période. Aucune mesure d’urgence n’a donc été mise en place. Le virus qui inquiète le plus les autorités chinoises en est un bien plus connu : la grippe, qui, elle, est en augmentation.
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