Ce n’était plus un secret pour grand monde, mais Honda et Nissan viennent d’officialiser leur projet de regroupement sous une seule entité.
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© John Cameron / Unsplash 𝕏
Nissan Le monde de l’automobile est en train de connaître une époque de fusion et de regroupement majeur. Avec l’évolution des coûts, notamment à cause des voitures électriques, et les difficultés de commercialisation actuelles, les constructeurs cherchent à se regrouper pour continuer à progresser.
Il y a quelques années, la création de Stellantis, une holding propriétaire de Fiat, Peugeot, Citroën, Chrysler et Jeep avait fait beaucoup parler. Le regroupement de cet ensemble de constructeurs avait fait de Stellantis le premier vendeur de voitures électriques au monde.
Stellantis version japon
Un projet qui semble avoir donné des idées de l’autre côté de la planète, avec la création future d’une holding japonaise regroupant les marques Honda, Nissan et Mitsubishi. Dans un communiqué de presse commun publié cette semaine, les deux sociétés majeures Nissan et Honda (Mitsubishi étant une filiale du groupe Nissan) ont dévoilé publiquement leur intention de fusionner dans les prochains mois.
Si les deux PDG ont assuré que les discussions ne « faisaient que commencer », ils espèrent trouver un accord préliminaire très rapidement, dès la fin janvier. La fusion devrait être elle actée en juin prochain, avec la création d’une holding propriétaire des deux marques.
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Si cette fusion entre deux sociétés japonaises semble bien loin e nos préoccupations, c’est pourtant la France qui aurait les clés de cette affaire. En effet, Renault détient toujours 15 % des parts de Nissan, ce qui lui donne une voix au conseil d’administration de l’entreprise.
Or c’est le CA de l’entreprise qui devra valider, ou non, la fusion entre Nissan et Honda dans quelques mois. C’est donc la société française qui va tirer les ficelles de cette affaire, à des milliers de kilomètres de Tokyo. Il sera intéressant de voir quelle position va adopter la marque au losange face à un ancien allié et un concurrent direct.
Une fusion pour l’électrique ?
C’était une des questions brûlantes autour de ce projet de fusion, l’avenir de la voiture électrique. Honda est une des marques les plus avancées au monde sur ce sujet et elle pourrait faire profiter de son expérience et de son savoir-faire à Nissan.
De son côté, la marque dispose d’une très forte clientèle en Europe et aux États-Unis, deux régions où les voitures électriques se vendent encore très bien. Dans leur communiqué de presse commun, Honda comme Nissan assurent que tout va être mis en place pour faciliter le développement de la voiture électrique. Les équipes de R&D devraient être regroupées au sein d’un seul pôle, facilitant le travail des deux sociétés.
Nissan : une obligation financière
Si en Europe Nissan est sans doute beaucoup plus connue qu’Honda, la marque japonaise n’est pas pour autant en meilleure santé. Nissan vit même une période très difficile, avec des comptes dans le rouge depuis des mois. La société devra d’ailleurs passer un audit financier avant la fusion.
Honda de son côté a des finances stables, mais une clientèle beaucoup plus petite en occident. En se rapprochant, les deux entreprises espèrent profiter des points forts de leur nouveau collaborateur.
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