Après trois victoires consécutives en Top 14 et une place dans le haut du classement, Montpellier est dans le vrai

La victoire bonifiée contre Bayonne (42-10) installe le MHR dans le haut du tableau après 14 journées en Top 14. Le bilan avant l'intermède en Challenge. 

En moins de six mois, le MHR a vécu une véritable renaissance avec l’arrivée d’un nouveau staff et l’émergence de leaders. Désormais bien calé en première partie de tableau, Montpellier regarde vers le haut.

251 points encaissés

Montpellier pointe à la 2e place des meilleures défenses derrière Toulouse. Une performance quand on sait d’où vient cette équipe. C’est aussi la récompense d’un travail mené par le staff et le nouvel entraîneur de la défense, Geoffrey Doumayrou. C’est aussi le reflet d’un état d’esprit, celui d’une équipe qui a repris confiance. “Par rapport au match aller, quand une équipe comme ça est en confiance, elle maîtrise tellement bien ses fondamentaux. Aujourd’hui, cette équipe postule fortement pour les six premières places”, constate Gregory Patat, le manager de Bayonne, battue samedi 42-10.

Le classement du Top 14

100e pour Arthur Vincent

Pour son centième match sous les couleurs de son club formateur, Arthur Vincent, front en sang, a payé de sa personne. Le centre originaire de Mauguio est, à lui seul, un symbole de ce club. Et de la politique que Joan Caudullo veut mettre en place.

“Pour moi, c’est important d’avoir des jeunes joueurs qui montent et qui arrivent. On a un joueur de 15 ans qui a passé la semaine avec nous qui s’appelle Souheib Benabdelkader, qui est un gros potentiel, contacté par tous les clubs de France. Aujourd’hui, il va rester chez nous. Il nous l’a annoncé après le match. Je ne sais pas si je ne suis pas plus fier de ça que de cette victoire aujourd’hui. Parce que le projet est hyper important. Le court terme est important pour qu’on soit en vie tout le temps. Mais le moyen-long terme, pour nous à Montpellier, c’est de redorer notre image, d’avoir un centre de formation qui marche bien, ça, c’est pour moi quelque chose d’important”, confiait le manager héraultais.

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Qui pour le poste de numéro 9 ?

Touchés respectivement aux côtes et à la cuisse, Cobus Reinach et Léo Coly ne disputeront pas le Challenge. Le jeune et prometteur Alexis Bernadet devrait donc être aligné face à Newcastle. Derrière lui, le staff mise sur le jeune Aurélien Barreau, ouvreur de formation. Sauf si George Bridge qui a assuré les 20 dernières minutes face à Bayonne ne se manifeste. Mais il n’est pas certain que le All Black soit vraiment candidat…

44 pénalités obtenues

Première équipe du Top 14 dans ce domaine, Montpellier possède une arme secrète : sa mêlée. Samedi, elle l’a encore démontré en récupérant six pénalités dans ce secteur. “Chaque mêlée, pour eux, ils avaient une pénalité, donc une balle gratuite”, souffle Gregory Patat. La conquête symbolise parfaitement le travail effectué depuis le début de saison. Un travail très compartimenté où chaque coach bosse sans jamais empiéter sur le domaine d’un autre. Une complémentarité et une organisation qui ont permis aux joueurs de développer pleinement leur potentiel.

“Dans mon staff, j’ai des techniciens et j’ai des bons entraîneurs qui aujourd’hui permettent de bien faire jouer l’équipe. Les mecs bossent, sont à bloc dans ce projet-là, assure Joan Caudullo. Mais je parle aussi des analystes vidéo, de prépas physiques, de notre team manager… J’ai la sensation qu’ils sont tous derrière ce projet pour le faire avancer. Et obligatoirement, pour gagner des matches, on a besoin des joueurs.”

726 minutes jouées

Le temps de jeu de Billy Vunipola, qui a disputé chacun des 14 matches de Top 14. L’Anglais est le symbole des paris réussis du recrutement. Annoncé vieillissant, le troisième ligne s’est révélé être au top de sa forme et un leader naturel, rapidement promu capitaine.

“Mettre Billy Vunipola capitaine, c’était un sacré pari. On a hésité. Un joueur qui ne parle pas français, qui est au club depuis un mois… Mais on avait vraiment envie de ne plus parler de ce qui s’est passé l’année d’avant”, explique Caudullo. Comme l’Écossais Stuart Hogg, sorti de sa retraite, auteur de deux derniers matches de classe internationale, l’apport d’Hounkpatin ou Uelese dans la mêlée, les recrues ont amené ce qu’il manquait à cette équipe, tout en tirant leurs coéquipiers vers le haut.

Montpellier peut désormais parler d’autre chose que de maintien.

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