Arsenic, plomb, antimoine… des métaux lourds détectés dans des “pouches”, ces sachets de nicotine aromatisés destinés aux jeunes

De l’arsenic ainsi que d’autres métaux lourds ont été découverts dans sept produits de quatre fabricants différents de "pouches" (sachets de nicotines aromatisés), selon une étude de l’Institut national de la consommation.

Selon une étude de l’Institut national de la consommation (INC), réalisée en partenariat avec le Comité national contre le tabagisme (CNCT) consultée par Franceinfo, les “pouches”, ces sachets de nicotine aromatisés, contiennent des niveaux élevés d’arsenic, une substance cancérigène.

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Destinés aux jeunes

Destinés principalement aux jeunes, ces produits, dont l’interdiction avait été annoncée fin octobre par la ministre démissionnaire de la Santé Geneviève Darrieussecq, ont été analysés en laboratoire.

Sept produits de quatre marques différentes (Zyn, Velo, D’lice et Nois), parmi les plus couramment disponibles en France, ont été examinés.

L’analyse a révélé non seulement des concentrations élevées de nicotine, mais aussi la présence de métaux lourds, dont l’arsenic, ainsi que des taux élevés d’édulcorants tels que le sucralose, selon le rapport de l’INC.

Cinq métaux lourds détectés dans ces sachets

Lors des tests en laboratoire, l’INC a détecté jusqu’à cinq métaux lourds différents dans ces sachets, dont l’arsenic, présent dans toutes les marques analysées, parfois jusqu’à 6,5 fois les quantités trouvées dans une cigarette.

L’arsenic, cancérogène avéré, irritant pour les voies respiratoires et toxique en cas d’ingestion, soulève des préoccupations particulières. Certaines marques contiennent également du plomb, de l’antimoine (potentiellement cancérogène) et du formaldéhyde, une substance toxique et corrosive.

L’étude révèle également que les niveaux de nicotine indiqués sur les boîtes ne correspondent pas aux teneurs réelles des produits, avec des écarts allant de 20 % à 73 % selon les marques. Les sachets peuvent contenir jusqu’à 38,9 mg/g de nicotine, soit près de dix fois plus que les gommes à la nicotine vendues en pharmacie, qui sont limitées à 4 mg/g.