En cette période d’inflation galopante et de questionnements sur le pouvoir d’achat, la notion de “petite retraite” fait régulièrement la une de l’actualité. Mais que recouvre exactement cette expression devenue courante dans le débat public ? Alors, c’est quoi exactement une “petite retraite” ?
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© Tim Mossholder / Unsplash 𝕏
Le terme revient souvent dans les débats politiques ou les micro-trottoirs. Des millions de Français doivent survivre avec une “petite retraite”. Mais à partir de quand considère-t-on que l’on ne touche plus une petite retraite ?Les seuils sont clairement définis : 1 352 euros mensuels pour une personne seule et 2 100 euros pour un couple. Au-delà de ces montants, on ne parle plus de petite retraite. Ces chiffres incluent l’ensemble des pensions perçues, qu’elles proviennent des régimes de base ou complémentaires, du secteur public comme du privé.
Cette définition officielle masque toutefois une réalité plus complexe. Car derrière ces seuils se cachent des situations très diverses, avec des retraités qui peinent parfois à faire face aux dépenses essentielles : se nourrir, se chauffer, se soigner ou simplement maintenir une vie sociale minimale.
Un arsenal d’aides pour soutenir les plus modestes
Face à cette situation, l’État a mis en place plusieurs dispositifs pour soutenir les retraités aux revenus modestes. Le minimum contributif constitue la première ligne de défense. Ce dispositif automatique, accessible aux affiliés du régime général de la Sécurité sociale, garantit un revenu minimal qui varie selon la durée de cotisation. Concrètement, un retraité ayant cotisé moins de 120 trimestres percevra au minimum 715,15 euros brut par mois, tandis que ce montant grimpe à 857,15 euros pour ceux ayant cotisé davantage.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Les agriculteurs, qui se versent majoritairement de petits salaires durant leur carrière, disposent aussi d’une aide. La MSA (Mutualité Sociale Agricole) prévoit une pension minimale de référence fixée à 85% du SMIC net, soit 1 177,03 euros depuis janvier 2024. Cette mesure concerne aussi bien les non-salariés agricoles que les chefs d’exploitation et leurs conjoints collaborateurs.
D’autres dispositifs, plus complexes
Au-delà de ces dispositifs de base, tout un écosystème d’aides vient compléter les revenus des retraités modestes. Les aides au logement (APL, ALS, ALF) constituent souvent un appoint essentiel pour maintenir un toit au-dessus de leur tête. L’ASPA, plus connue sous son ancien nom de “minimum vieillesse”, peut également venir renforcer les pensions les plus faibles.
Pour les personnes en perte d’autonomie, l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) permet de faire face aux frais liés à la dépendance. Les situations d’invalidité sont prises en compte via l’ASI (Allocation Supplémentaire d’Invalidité). Enfin, la Complémentaire santé solidaire, qui a remplacé la CMU-C et l’ACS en 2019, aide à couvrir les frais médicaux.
L’accès à ces aides n’est pas toujours automatique. Si certaines sont versées directement par les caisses de retraite dès lors que les conditions sont remplies (notamment l’obtention d’une retraite à taux plein), d’autres nécessitent des démarches actives auprès d’organismes comme la CAF. Un plafond de ressources s’applique également : pour le minimum contributif par exemple, le total des pensions ne doit pas dépasser 1 394,86 euros net mensuels.
- Une “petite retraite” est officiellement définie comme inférieure à 1 352 euros/mois pour une personne seule ou 2 100 euros pour un couple
- Le minimum contributif garantit entre 715,15 et 857,15 euros selon la durée de cotisation
- Un large éventail d’aides complémentaires existe : APL, ASPA, APA, ASI et Complémentaire santé solidaire