Avant Apple, c’est Samsung qui va produire des puces aux États-Unis (pour 4,75 milliards de $)

Samsung vient de boucler un plan de financement majeur. L’entreprise va toucher près de 5 milliards de dollars pour s’implanter aux États-Unis.

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© Grand Warszawski / Shutterstock.com 𝕏

Quand il est question de smartphones et des États-Unis, le premier nom qui nous vient à l’esprit et sans aucun doute celui d’Apple. Mais ce n’est pas de la marque à la pomme qu’il est question aujourd’hui. C’est plutôt son concurrent historique qui a réussi à tirer son épingle du jeu.

La firme sud-coréenne vient en effet de remporter un financement de 4,74 milliards de dollars de la part du département du commerce. Avec ces fonds, Samsung s’engage à ouvrir des usines de production de semi-conducteurs dans le pays de l’Oncle Sam. Concrètement, deux usines devraient voir le jour dans la localité de Taylor au Texas. Une partie de cette somme devrait également être allouée à l’usine déjà active d’Austin, toujours au Texas.

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Si ce financement est une très bonne nouvelle pour Samsung, la société asiatique en espérait encore davantage. Il était en effet prévu qu’elle reçoive 6,4 milliards de dollars avec le fonds étatique CHIPS (Creating Helpful Incentives to Produce Semiconductors).

Samsung devance Apple

La construction de ces deux nouvelles usines répond à des enjeux très précis, aussi bien pour Samsung que pour les États-Unis. En ce qui concerne la firme sud-coréenne, elle espère concurrencer TSMC à l’échelle mondiale avec un centre de R&D basé au Texas à la pointe de la technologie.

Pour l’heure le constructeur taïwanais ne s’est pas installé aux États-Unis et si un projet d’usine en Arizona est bien en discussion, il est beaucoup moins avancé que celui de Samsung. Pour rappel, TSMC fournit de nombreuses entreprises américaines, dont Apple aussi bien pour les iPhone que les iPad et les Mac.

Une question géopolitique sensible

Pour les États-Unis, la présence d’une usine productrice de semi-conducteurs sur son sol est vitale. Lors de la pénurie de ces composants informatiques, en 2020, le monde s’est rendu compte de l’importance de ces petits morceaux de silicium. C’est à cette période que le fonds CHIPS a été créé, pour répondre aux demandes de financements des sociétés productrices de puces.

Cette question géopolitique n’intéresse d’ailleurs pas que les États-Unis, d’autres régions du monde travaillent pour avoir des usines productrices de semi-conducteurs sur leur sol. C’est notamment le cas de l’Europe. Aujourd’hui, plusieurs projets existent sur le vieux continent, notamment en Allemagne.

En octobre dernier nous avons néanmoins appris la « suspension » du projet de méga-usine d’Intel et, deux semaines plus tard, celui de Wolfspeed dont le financement est évalué à 2 milliards de dollars.

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