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Bellegarde au temps de Lascaux, à découvrir au musée de Beaucaire

Une tête de cheval gravée qui était enfouie depuis des millénaires. Midi Libre – C.M.

Bellegarde au temps de Lascaux, à découvrir au musée de Beaucaire

Une parure de coquillages, reconstituée pour l’exposition. Midi Libre – C.M.

Bellegarde au temps de Lascaux, à découvrir au musée de Beaucaire

Des plaquettes décorées. Midi Libre – C.M.

Les petites pierres gravées constituent des témoignages artistiques très rares dont des têtes de chevaux gravées. 

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Ce sont des découvertes petites par la taille, mais dont la valeur est inestimable. En effet, une fouille archéologique préventive sur les 25 hectares du projet d’aménagement du site d’enfouissement des déchets non dangereux par la société Sita-Sud-Suez par l’Inrap en 2016, à Bellegarde, a permis de mettre au jour des traces d’occupation datant de 20 000 ans avant J.-C.
Notamment des plaquettes gravées datant de la même période que les représentations rupestres de la grotte de Lascaux. Deux plaquettes représentent des figures de chevaux, qui rappellent par certains aspects les représentations de ces animaux en Dordogne.

Parmi les plus anciens témoignages de l’art pariétal 

D’apparence pourtant anodine, ces deux plaquettes abandonnées par les chasseurs-cueilleurs de Bellegarde comptent à ce jour parmi les plus anciens témoignages de l’art pariétal. 
Sur le site de Piechegu, en pied de Costières, il n’existait pas de grotte. Ces témoignages artistiques n’ont pas été retrouvés sur des murs de cavernes mais dans des plaquettes en calcaire gravées, enfouies dans le sol depuis des millénaires.

Cachées parmi les sédiments minutieusement tamisés par les archéologues de cette fouille conduite par Maryline Bovagne, responsable scientifique de recherches sur le site de Pichegu, ces petites pièces n’ont pas échappé à l’œil exercé et aiguisé des archéologues.
“Une découverte totalement inattendue sur ce secteur près de la Camargue et très rare en dehors des grottes”, précisent les archéologues Vincent Mourre, responsable d’opération adjoint (secteur paléolithique) de l’Inrap et Jean-Yves Breuil, directeur adjoint scientifique et technique de l’Inrap.

Un site de plein air occupé par des peuples nomades 

En effet, le site de Piechegu, au pied de la Costière était un site de plein air occupé au paléolithique par des peuples nomades de chasseurs-cueilleurs. 
Environ 100 000 silex ont été trouvés sur le site ainsi que près de 80 coquillages, dont une trentaine a été intentionnellement perforée pour en faire des parures. Des vestiges de parure en coquillage ont d’ailleurs été reconstitués pour l’exposition.
Le site a par ailleurs révélé à Bellegarde, pour la première fois, de grandes dalles gravées qui semblent avoir été dressées et qui attestent de la présence d’un habitat. Mais les fines incisions qu’elles portent demeurent difficiles à interpréter.

Une autre plaquette gravée retrouvée sur le site présente un dessin interprété comme la représentation d’un sexe féminin.”On y voit représentée, de manière un peu disproportionnée, une vulve encadrée par le haut des jambes d’une figure féminine”,  explique Vincent Mourre.

Comme les têtes de chevaux, il s’agit d’un petit modèle de gravure mais dont la découverte est assez incroyable puisqu’on ne connaît à ce jour qu’une seule représentation gravée de ce type, trouvée sur la paroi de la grotte de Cazelles en Dordogne. Une image similaire, mais peinte a été trouvée dans la grotte Chauvet.

Une exposition à voir jusqu’en mai

L’exposition, fruit d’une collaboration entre la communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence et l’Inrap est visible au musée Auguste Jacquet, dans les jardins du Château jusqu’au 18 mai. L’exposition, de par ses pièces exceptionnelles, devrait ensuite tourner sur toute la France. Les plaquettes gravées du site magdalénien ne constituent qu’une partie des vestiges découverts sur ce site, occupé de façon discontinue de moins 20000 ans avant J.-C. jusqu’au XVIIIe siècle de notre ère. Des QR code permettent de mieux visualiser les objets présentés. L’exposition est aussi une belle occasion de découvrir les collections permanentes du musée : de la préhistoire à nos jours en passant par les vestiges romains, les statues menhirs et la célébrissime foire de Beaucaire. Du mercredi au samedi, 14 h à 17 h. Musée Auguste-Jacquet, place Raimond-VII, Beaucaire. De 3 €à 5€. Renseignements :  04 66 59 90 07.

Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116