“Ce soir, je suis agacé, car on était prévenus. On va fermer notre bouche” : coup d’arrêt pour Béziers, qui a pris une leçon par Colomiers

Béziers a enregistré contre Colomiers sa troisième défaite de la saison à domicile. Midi Libre – Michael Esdourrubailh

Sans peps ni réussite, les Biterrois ont vécu une sale soirée face à Colomiers (17-29). Ils enregistrent leur troisième défaite de la saison à domicile. 

On n’a pas reconnu Béziers. Une fois n’est pas coutume, face au spectacle proposé, c’est le public qui a pris un vent. Fin de série pour les locataires du stade Raoul-Barrière. Vendredi soir, la marche était trop haute pour les Malié, Fernandes ou Eru, lesquels ont paru bien ternes au regard de leurs dernières prestations. Bref, les vieilles canailles ont souffert, dans un match qui a longtemps contrarié les hommes de Pierre Caillet.

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Sans étincelles

Pour être bref, la victoire s’est éloignée dès la 4e minute, après que le Columérin Marca, puis Béchu (35e), ont ouvert le score et pointé de graves largesses défensives, tandis que Marques répliquait à coup de pénalités. Le monde à l’envers pour des Biterrois incapables de créer des décalages, ni même d’être en position de marquer. Le tarif habituel de 33 points de moyenne à domicile était en solde hier soir. Ça sentait la fin de bloc, le manque d’étincelle, le mauvais soir. Et ce fut le cas.  

“On est forcément déçus. On n’a pas été bons, on a été dominés dans l’envie, dans l’agressivité. On a manqué d’intensité pour imposer notre jeu. Ce soir (hier), je suis agacé, car on était prévenus. On va fermer notre bouche”, a commenté le coach, qui n’avait pas vraiment d’explications à cette désillusion.    

C’est ainsi que les “rouge et bleu” ont couru derrière le score toute la partie, encaissé deux nouveaux essais de Timu et Deghmache, et buté sur un adversaire collectionnant un quatrième succès d’affilée. Belle gifle pour un dauphin, à qui peu de choses ont réussi, malgré un essai anodin inscrit par Arroyo à dix minutes du terme. Quelques instants plus tôt, de timides sifflets ont jailli des tribunes, trahissant la déception d’un match raté en forme de coup d’arrêt.

L’avenir en pointillé

C’est un fait : Béziers a été dépassé physiquement, sans imagination pour contrer son sort, recourant trop souvent à l’exploit individuel. Il lui faudra encore sérieusement cravacher pour conquérir sa place dans les deux premiers, en attendant Oyonnax le 7 février. Même lieu, même heure, même terreur que Colomiers. 

Les Biterrois ont désormais quinze jours devant eux pour se refaire une santé, et préparer l’avenir. En attendant des nouvelles des repreneurs, qui entretiennent le flou total. Car jusqu’ici, rien de concret sur le plan financier, le marché des transferts, le maintien ou non de l’entraîneur Pierre Caillet… Preuve que l’ASBH est son plus grand ennemi. Le revers de la médaille de ceux qui ont leur destin en mains. Et qui peuvent tout gâcher. 

 

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