Ce 18 décembre 2024, la cour administrative d’appel de Bordeaux a annulé une autorisation environnementale pour quatre projets de mégabassines, y compris à Sainte-Soline. Cette décision fait suite à de longs combats des militants écologistes, et a eu lieu grâce à un petit oiseau : l’outarde canepetière. Pour protéger cet animal en voie de disparition, la justice a jugé illégales ces réserves.
La légende du colibri serait-elle vraie ? Ce mercredi, la cour d’appel administrative a déclaré les quatre projets de mégabassines du marais Poitevin illégaux, rapporte France bleu. C’est grâce à un petit oiseau, espèce protégée, que la justice a interdit la poursuite de ces projets de réserves d’eau très controversées pour leur impact écologique.
Une espèce protégée
Cet oiseau qui peut atteindre les 110 centimètres d’envergure est assez grégaire, note le Musée d’histoire naturelle sur son site. Il a comme particularité de creuser son nid dans le sol, ce qui le rend très vulnérable à l’urbanisation et au passage de machines agricoles.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000“L’outarde canepetière a disparu de huit régions françaises : Champagne-Ardennes, Alsace, Île de France, Picardie, Bourgogne, Franche-Comté, Aquitaine et Midi-Pyrénées”, note la Ligue de protection des oiseaux. Elle est encore présente dans le Languedoc, dans les zones viticoles notamment.
En 2016, il ne restait plus que 2 455 mâles en métropole. Raison pour laquelle un Plan National d’Actions (PNA) a été mis en œuvre pour les dix prochaines années.
Quatre projets annulés
La construction de ces réserves reposait sur une autorisation environnementale délivrée en 2017. À partir d’aujourd’hui, elle est illégale.
“Les éléments au dossier permettent de caractériser l’importance capitale pour la survie de cette espèce de la population d’outardes canepetières installée dans le secteur de la zone de protection spéciale”, ont conclu les juges en seconde instance. Autrement dit : les projets de mégabassines doivent être avortés car ils représentent une trop grande menace pour nos amis à plume.
Les mégabassines concernées sont celles de Saint-Soline, Messé et Mougon, dans les Deux-Sèvres et Saint-Sauvant, dans la Vienne.
Dérogation possible
Il sera néanmoins possible d’y déroger : “Elle juge donc que l’autorisation délivrée est illégale faute de prévoir une dérogation ‘espèces protégées’ comportant des mesures de protection pour l’outarde canepetière.”
D’après ce jugement, les responsables des projets devront prouver qu’ils mettent en place des mesures pour protéger l’oiseau, et donc repenser leur manière de faire et la rendre plus respectueuse de l’environnement.
En outre, l’eau qui est déjà stockée à Sainte-Soline pourra être utilisée, à condition de ne pas réaliser de travaux supplémentaires et de ne pas remplir à nouveau la réserve quand elle sera épuisée.