La dernière création de BYD repousse les limites de l’absurde, même si la démonstration vidéo reste impressionnante.
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© BYD 𝕏
Quand l’industrie automobile chinoise décide de doter ses véhicules de fonctionnalités dignes de la science-fiction, on se demande si les ingénieurs n’auraient pas regardé un peu trop de films d’action. Le géant BYD, très sérieux concurrent de Tesla (premier fabricant de VE au monde fin 2023, rien que ça) vend des véhicules grand public par millions, mais a aussi sa division premium : Yangwang (l’équivalent d’AMG chez Mercedes ou M de chez BMW).
La U9 dernier bijou technologique de cette division, vient d’ajouter une fonction qui ferait pâlir d’envie les cascadeurs d’Hollywood : la capacité de bondir par-dessus les obstacles.
Dotée de quatre moteurs électriques, la U9 affiche une puissance cumulée atteignant 1 287 ch, chacun développant 240 kW. C’est déjà largement suffisant pour se jouer des règles de la physique, puisque la U9 peut aisément atteindre les 375 km/h. Mais ce n’est pas tout ! BYD a partagé il y a deux jours sur sa chaîne YouTube une vidéo de la U9, un peu particulière.
La voiture s’élance, à pleine vitesse, musique épique en fond ; jusque-là, rien d’anormal, on se croirait devant une vidéo de démonstration à la Bugatti ou Koenigsegg. Sauf que la U9 est équipée d’un système de suspension baptisé Disus X, qui lui offre le luxe de réaliser des sauts au-dessus du bitume.
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Ainsi, elle peut bondir sur une longueur de six mètres – même si la hauteur maximale de 35 millimètres rappelle plus le saut d’une souris que celui d’un félin. Plus fort encore, ces acrobaties s’exécutent sans pilote à bord, ce qui laisserait pantois un certain dirigeant d’une autre marque, lui aussi fan de voitures autonomes. L’absence de pilote s’explique certainement par le fait que, s’il y en avait eu un à l’intérieur, une telle manœuvre à cette vitesse lui aurait certainement broyé le coccyx.
Une démonstration technique impressionnante qui pose néanmoins une question essentielle : à quoi bon ? Car, au-delà du tour de force technologique, on peine à imaginer les situations où un conducteur lambda aurait besoin de faire sauter sa voiture de luxe par-dessus un obstacle. À près de 200 000 euros l’engin, puisque c’est le tarif de la U9, on aurait plutôt tendance à ne pas vouloir voir rebondir son véhicule sur la route.
En tout cas, cette vidéo marketing ne manque pas de panache et prouve que BYD a le temps d’investir dans ce genre de fonctionnalités assez futiles. Mais au moins, cela fait parler de lui. Pendant ce temps-là, d’autres constructeurs cherchent encore à optimiser l’autonomie des véhicules électriques, leur poids ou leur prix. Chacun son combat !
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