Alain Peticlerc, le professeur face à ses étudiants pour un cours sur le dessin de presse. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO
Un dessin sur un sujet d’actualité, c’est le cours du jour. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO
Le sort des femmes iraniennes, le choix de Lisa. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO
Charlie Hebdo qui sert de support à la réflexion. Midi Libre – GIACOMO ITALIANO
À l’école Brassart, une trentaine d’étudiants en design graphique ont débattu des limites du dessin de presse, dix ans après les attentats de Charlie Hebdo.
À l’école de design graphique Brassart, située dans le quartier Odysseum, il n’était pas question de commémoration ni même d’hommage sur les attentats de Charlie. Mais il y avait un cours sur le dessin de presse dispensé par le professeur Alain Petitclerc. Ses élèves sont des étudiants en graphisme âgé entre 19 et 24 ans. Peu ont l’intention d’embrasser la profession de dessinateur de presse, hormis Ayman qui avoue timidement être tenté.
Sur la basse de la presse, achetée le matin, le professeur ouvre toutefois le débat pour évoquer les terribles attentats dont on célèbre, ce mardi 7 janvier, les 10 ans. L’occasion de parler de caricatures, de droit au blasphème, de limites, de liberté d’expression…
Pour cette génération, qui avait une dizaine d’années, au moment du carnage, les souvenirs sont confus. Ils savent l’essentiel : deux frères armés, douze personnes assassinées, des millions de gens dans la rue… Le débat est lancé. “Non on ne tue pas pour un dessin”, lâche une étudiante. Mais, contre toute attente, Lisa dynamite rapidement la discussion en faisant référence à une récente Une de Charlie qui a fait polémique. Elle montre Gisèle Pélicot en train de faire son sapin de Noël avec des testicules en guise de boules de Noël : “Moi ça me gêne, ça ne me fait pas rire. On se moque plus de Gisèle que des violeurs”, se défend l’étudiante.
Le débat change de tonalité : “Chacun a son sens de l’humour”, “c’est la promotion de la culture du viol”, “tout dessin, comme tout art est politique”, “Charlie Hebdo tape beaucoup sur les minorités et ça participe à la banalisation”, “le trash est devenu la norme”… Merlin, Noé, Geneviève, Lizzie, Basile… entrent tour à tour dans la mêlée. Chacun avec ses arguments. Ils dessinent les contours de leur liberté d’expression. Et oui, il y a des limites, selon eux. Notamment celles imposées, parfois, par leurs enseignants…
“Choquer permet de faire réfléchir”, tente Alain Peticlerc pour relancer les esprits. En pratique, le professeur leur avait demandé, de faire un dessin de presse sur un sujet d’actualité. Un groupe s’est focalisé sur Donald Trump. Un dessin a été fait sur sa volonté d’en finir avec les transgenres, un autre sur celui d’annexer le Canada… Lisa a choisi le sort réservé aux femmes iraniennes.
Personne n’a eu envie de dessiner le drame de Gaza : “Un dessin doit être drôle et il n’y a pas de matière à rire”, justifie un étudiant. Et puis en conclusion : “D’accord pour choquer, mais il faut que cela ait sa raison d’être, que cela serve une cause, pas seulement à blesser les gens”… L’honneur est sauf.
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