Dans sa dernière note de conjoncture, l’Insee estime que le taux devrait grimper de 7,4 % actuellement à 7,6 % de la population active d’ici au mois de juin prochain.
À peine nommé, le gouvernement Bayrou fait face à un nouveau défi : contenir la hausse du chômage, dans une France toujours sans budget, alors que les dernières statistiques de France Travail envoient des signaux inquiétants.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail en catégorie A (sans activité) a progressé de 1,43 % en novembre par rapport au mois précédent, soit 44 400 inscrits en plus et 142 000 en trois mois. (3,145 millions en tout), selon les données du ministère du Travail, publiées jeudi.
Ce que disent les chiffres
En prenant en compte l’activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d’emploi en France (hors Mayotte) augmente de 0,43 % et s’établit à 5,487 millions, selon la direction des statistiques du ministère (Dares).
Depuis la rentrée, le retournement de tendance est flagrant, même si les embauches permettent de limiter les dégâts, jusqu’ici en tout cas. Car les économistes ne s’attendent pas à une amélioration de la situation dans les prochains mois.
Les règles changent
Dans sa dernière note de conjoncture, publiée mi-décembre, l’Insee a estimé que le taux de chômage (mesuré au sens du Bureau international du travail, ce qui permet des comparaisons avec les autres pays) devrait grimper de 7,4 % actuellement à 7,6 % de la population active d’ici à la mi-2025.
Une difficulté supplémentaire pour France Travail qui doit mettre en place en 2025 l’accompagnement renforcé des personnes au RSA. Le contexte se tend au moment où doivent entrer aussi en vigueur de nouvelles règles d’indemnisation des chômeurs au 1er janvier.
La mensualisation des allocations
Le nouveau texte, validé par trois syndicats, trois organisations patronales et le Premier ministre, prévoit, notamment, de relever de deux ans les bornes d’âge à partir desquelles les chômeurs seniors bénéficient d’une durée d’indemnisation plus longue.
L’obligation d’avoir travaillé au moins cinq mois et non pas six mois au cours des vingt-quatre derniers mois pour pouvoir s’inscrire à l’assurance chômage a, elle, été écartée à ce stade. La mensualisation des allocations entrera, elle, en vigueur le 1er avril.