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Direction la Lune pour l’opéra-féerie d’Offenbach enfin joué en public à Montpellier

Dans “Le voyage dans la Lune”, le roi Vlan et son fils le prince Caprice s’apprête à partir pour le satellite naturel où pensent ils il n’y a personne. Midi Libre – JEAN-MICHEL MART

Créé en pleine pandémie de Covid-19 en 2020 à Montpellier, "Le voyage dans la lune" de Jacques Offenbach n’a jamais pu être présenté au public montpelliérain. Après une longue tournée, il est enfin possible de voir cet opéra-bouffe-féerie à l’Opéra Comédie. En quatre actes, il convoque fantaisie, drame, burlesque et costumes extravagants, en nous plongeant dans un tournage de cinéma. 

4 ans. C’est le temps qu’il aura fallu attendre pour voir Le voyage dans la lune mis en scène par Olivier Fredj. L’opéra-féerie de Jacques Offenbach a pourtant vu le jour en 2020 à Montpellier. Durant cette époque de pandémie, s’il était encore d’usage de créer des spectacles dans les théâtres, il n’était pas toujours envisageable de les montrer au public. C’est le sort qui fut réservé à cette œuvre inspirée de celle de Jules Verne. Elle a été jouée, en mode confinement, dans l’enceinte du Corum du 2 au 4 septembre 2021. Un montage vidéo fut réalisé. Consécration. Celui-ci a obtenu le prix du Meilleur enregistrement lors de la cérémonie de remise des International Opera Awards 2022.
Avec les quatre dates qui sont programmées du dimanche 15 au dimanche 22 décembre à l’Opéra Comédie, le public va enfin pouvoir admirer cet opéra singulier en voyageant entre la Terre et la Lune à grand renfort de costumes fantasques et délirants, de décors singuliers et de solides interprètes.

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Pour reprendre l’opéra-bouffe-féerie joué la première fois en 1875 au théâtre de la Gaîté à Paris, le parti pris d’Olivier Fredj est de nous placer au sein d’un tournage de film. Tous ceux qui vont apparaître sur scènes seront les protagonistes de ce long-métrage qui fait des clins d’œil à Georges Méliès. Sauf qu’ici, le visage à l’intérieur de la Lune est celui d’Offenbach. “C’était le plaisir de voir la fabrication des choses” déclare le metteur en scène qui n’a pas placé, comme Offenbach l’avait fait, un vrai dromadaire sur scène, ni de grands décors. Les 24 tableaux sont figurés par des projections vidéo à partir d’images en noir et blanc colorisées, à la manière de Méliès.

De la Terre à la Lune inconnue

Cette histoire démarre sur la Terre, où le roi Vlan, las de régner, souhaite donner la couronne à son fils, le Prince Caprice qui n’en veut pas. Ce qu’il désire, c’est aller sur la Lune. Chiche. L’ingénieur métallurgiste Microscope fabrique un canon dans lequel les trois protagonistes montent pour y aller. Là-bas, le trio s’aperçoit que le satellite naturel est habité par les Sélénites. Les Terriens en découvrent les mœurs étranges. On enferme les médecins, de peur qu’ils propagent les maladies, et quand une femme a cessé de plaire, on la vend. L’entente n’est pas immédiatement cordiale, mais grâce à la reine Popotte et sa fille, chacun tente d’apprendre de l’autre, jusqu’à l’amour que les peuples de la Lune ne connaissaient pas. Il s’en passe des choses. Pas le temps de s’assoupir. La princesse Fantasia, qui découvre l’amour a surement la plus belle palette d’expressions, que ce soit dans le jeu ou le chant.

Direction la Lune pour l’opéra-féerie d’Offenbach enfin joué en public à Montpellier

Le roi, la reine, la princesse de la Lune sous le regard du prince et du roi de la Terre.

Un spectacle resseré en deux heures

En étant contraint par le Covid de concevoir un spectacle de deux heures sans entracte, Olivier Fredj a dû couper sévèrement dans l’œuvre originale, sans que cela nuise au spectacle qui conserve ses moments dramatiques, musicaux et de chants les plus forts. “Il y a des pages dans cette œuvre qui ne sont pas que de l’opéra-bouffe mais de vraies pages de musique orchestrale sublime” confie Olivier Fredj.
Solistes au diapason, chœurs bien présents, danseurs rythmant les tableaux, burlesques, douce mélancolie, tension et exubérance, tout cela se retrouve sur la Lune où il neige et le volcan qu’on croyait éteint va renaître. Sans la pandémie de Covid, on aurait eu du rab. On aurait bien pris. 

Dimanche 15 et 22 décembre à 15 h. Mardi 17 décembre à 19 h et vendredi 20 décembre à 20 h. Opéra Comédie, Montpellier. Tarif : 26 à 80 €.

Des premières fois

C’est la première fois que Le voyage dans la Lune est joué en public à Montpellier. C’est aussi la première fois que la partition est menée par Victor Jacob. Le jeune directeur musical qui a remporté le prix Révélation chef d’orchestre aux Victoires de la musique classique 2023 succède à Pierre Dumoussaud et Chloé Dufresne, dirigeant avec délicatesse et une certaine fougue, quand c’est nécessaire.
Si certains interprètes ont fait toute la tournée, d’autres arrivent pour la date montpelliéraine. C’est le cas de Florent Karrer (le roi Vlan). "On a eu deux semaines de répétition, ce qui est peu pour un opéra" confie le soliste qui, lorsque nous l’avons vu pour la répétition pré-générale, ne semble avoir fait aucun faux pas.
Dans la version originale, il y avait un vrai dromadaire sur scène. Ici, il est remplacé par deux danseurs. Mais pour donner le change, il y a un vrai chien qui fait deux apparitions fugaces, dont l’une pour illustrer l’aveuglement de la justice lunaire.

Teilor Stone

By Teilor Stone

Teilor Stone has been a reporter on the news desk since 2013. Before that she wrote about young adolescence and family dynamics for Styles and was the legal affairs correspondent for the Metro desk. Before joining Thesaxon , Teilor Stone worked as a staff writer at the Village Voice and a freelancer for Newsday, The Wall Street Journal, GQ and Mirabella. To get in touch, contact me through my teilor@nizhtimes.com 1-800-268-7116