Le programme EVARS sera soumis au vote le 12 décembre, au Conseil supérieur de l’Éducation. MIDI LIBRE – ME
Face aux polémiques qui diabolisent l’éducation à la vie affective relationnelle et sexuelle (EVARS), des associations comme le Planning familial exigent la mise en place effective d’un programme inscrit dans le code de l’éducation depuis 2001.
Sarah Durocher préside le Planning Familial. Huit autres associations et quatre syndicats ont formé un “collectif pour une véritable éducation à la sexualité” réaffirmant leur attachement à la loi 2001, appelant le gouvernement à revenir sur les propos tenus le 27 novembre dernier, par le ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel Alexandre Portier.
Ce dernier ayant affirmé devant le sénat que “le militantisme et la théorie du genre n’ont pas de place à l’école”, que “le programme n’est pas acceptable”.
Le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) initié par l’ancien ministre Pap Ndiaye, promis pour cette rentrée, subit les foudres des conservateurs avant même d’être présenté, le 12 décembre au Conseil supérieur de l’éducation (CSE). “Il rend obligatoire dans les lycées, collèges et écoles trois séances annuelles sur cette éducation, car la disposition est peu voire jamais respectée”, résume Sarah Durocher.
“Moins de 15 % des élèves en bénéficient”, a rappelé le Conseil économique, social et environnement qui a adopté le 10 septembre, son avis intitulé “Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle” avec 119 voix pour (sur 175 membres), estimant que la mise en place du programme est devenue “un impératif de société”.
Plusieurs associations, dont le Planning familial ou Sidaction ont d’ailleurs porté plainte contre l’État “sur la non-application de la loi”, appuie la présidente. “Nous espérons ainsi que l’État rende des comptes sur ce qui a été mis en place pour que la loi soit effective. Depuis 20 ans, faut-il rappeler que nous avons rencontré 150 000 jeunes parents et réalisé 3 600 interventions dans les établissements scolaires”.
Anne Genetet, la ministre de l’Éducation nationale a répondu à la polémique, réaffirmant au lendemain de la prise de parole de son ministre délégué duquel elle se désolidarise, “qu’il n’y avait pas de théorie de genre dans ce programme très clair, progressif et adapté à tous les âges”.
Les trois champs de connaissances et de compétences MINISTERE EDUCATION NATIONALE – S.W.
200% Deposit Bonus up to €3,000 180% First Deposit Bonus up to $20,000Mais les freins sont puissants. D’où la création d’un collectif composé d’une dizaine d’organisations dotées d’une expertise de terrain qui élabore en 2023, un Livre blanc, “un plaidoyer” rassemblant leurs arguments, mais surtout 46 recommandations à destination des pouvoirs publics et des institutions.
La troisième insiste sur le début de cette éducation sexuelle, dès la maternelle “sur la thématique du consentement et du respect de son propre corps et de celui d’autrui”. Ce que préconise d’ailleurs le texte. “En maternelle, il prévoit la prise en considération du corps, du respect de l’intimité et de l’égalité entre filles et garçons.”
De quoi faire bondir des associations comme Les mamans louves ou SOS Éducation et la centaine de sénateurs républicains qui a travers une tribune signée le 1er décembre dans le Figaro, pointent la participation d’associations “militantes” et la présence de termes relevant de “l’idéologie woke”, tout en concédant que cette éducation est “utile”.
“On ne parle pas de sexualité en maternelle !, souffle la présidente du Planning. Mais de respect. L’idée d’un wokisme est une rhétorique utilisée par les anti-droits. On vient souvent nous chercher en pompières, en cas de violences, de grossesses. Mais on ne peut être partout. Le budget devrait être de 620 M€, soit 55 € par élève pour que la loi puisse être effective. Pour l’instant, on est financés par des collectivités, déjà exsangues”.
Reste que l’enseignement catholique et les associations de parents d’élèves ont exprimé de “sérieuses réserves”. Relayées à sa manière, le 3 décembre par la députée ciottiste UDR Christelle d’Intorni : “Comment pouvez-vous tolérer que les supports pédagogiques expliquent à nos enfants de 11 ans l’art de la fellation pour arriver à l’orgasme, ou les initient à la pratique de l’anulingus”. Ce à quoi Anne Genetet répond : “Chez les plus grands, on s’efforcera de répondre aux questions auxquelles les enfants n’ont pas toujours de réponse”.
L’Arcom a établi que 2,3 millions de mineurs consultent des sites pornographiques pour trouver des réponses à leurs questions.
Les critiques de ce programme qui s’étire de la maternelle à la terminale sont-elles fondées ? Connaissance du corps, repérage des situations de harcèlement, santé sexuelle… : ce que l’on sait du programme EVRAS, de la maternelle au collège notamment.
Chez les tout-petits, sentiments, émotions…
En maternelle, le programme est centré sur la vie affective et relationnelle. Il prévoit la prise en considération du corps, des sentiments, émotions, du respect de l’intimité et de l’égalité entre filles et garçons. Avant 4 ans, il s’agit de connaître son corps (nommer ses différentes parties), d’avoir conscience de l’intimité, d’apprendre à accepter et refuser à travers des situations, comprendre par exemple qu’un métier peut être choisi par tous.
À partir de 4 ans, le programme s’intéresse au fait d’identifier des adultes de confiance, ou encore de découvrir les différents modèles familiaux : hétéroparentales, monoparentales, homoparentales, parents séparés, etc..
En élémentaire, du CP au CM2, une approche plus scientifique est proposée aux élèves, sur leur corps, avec un vocabulaire adapté. Au CM1, ils apprennent à connaître les principaux changements du corps à la puberté, à repérer les situations de harcèlement ou à comprendre les stéréotypes pour lutter contre les discriminations. En CM2, les enfants apprennent à repérer et se protéger des violences sexistes et sexuelles, ou à connaître leurs droits pour un usage sécurisé du numérique. À partir du collège, le programme aborde la sexualité. Il s’agit d’aider les élèves à s’approprier les bouleversements physiques, hormonaux, et s'emparer de la notion de sexualité. La coanimation des séances se fait entre professeurs, enseignants et autres intervenants, médicaux notamment. En 4e, la sexualité est abordée comme une "réalité complexe" (amour, reproduction, plaisir), et en termes de santé (dont la prévention des risques).
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